dimanche 10 février 2008

Critique de film : Asterix Aux Jeux Olympiques


Il va falloir qu'on m'explique, pourquoi dès qu'un film est très attendu, Asterix ou même le Da Vinci Code, les critiques se font un plaisir de le descendre ? Pire encore, pourquoi les spectateurs français, d'habitude amateurs de grosses daubes, faut bien le dire, sont pour une fois d'accord avec eux ? La peur de passer pour un idiot en disant "seul contre tous, moi j'ai aimé ce film" ?

Hé bien moi j'ai aimé cet Asterix Aux Jeux Olympiques.

Tout d'abord, l'image, est grandiose, jamais un Asterix n'avait été aussi épique avec ces grands plans larges survolant le village gaulois ou la Grèce Antique, des décors fabuleux, des musiques dignes des peplum hollywoodiens, jamais un Asterix n'aura aussi bien rendu sur grand écran et de façon aussi crédible.

Niveau casting, puisque c'est le truc qui fait blablater, on a affaire à un plateau de choix. Le narrateur reste Pierre Tchernia, qui nous compte ces aventures depuis le début d'Asterix au cinéma, on n'aurait voulu personne d'autre. Depardieu est toujours parfait dans son rôle d'Obelix (et qui est l'idiot qui a dit que le romantisme n'était pas fait pour Obelix, il n'avait pas lu la BD ou quoi?), Clovis Cornillac a parfaitement l'air rusé et malin d'Asterix (contrairement à Clavier qui, même si je l'aime beaucoup, faisait plus Jacquouille que malin), Poelvoorde génial en brutus mesquin et Delon éloquent dans une parfaite parodie de lui-même (mais qui peut lasser à la longue); Vanessa Hessler plus crédible en princesse Irina que Diane Kruger en Hélène de Troie et Stéphane Rousseau très bien en Alafolix. Même les seconds rôles sont appréciables, d'Elie Semoun, à Franck Dubosc, en passant par Alexandre Astier (Kaamelot), chacun nous apporte un petit bout de son univers respectif. Des personnages des anciens épisodes font également leur apparition, et le défilé de stars final, certes gratuit, reste nénamoins jouissif.

Contrairement à Mission Cléopatre qui se servait de la licence Asterix pour la détourner et en faire un étalage d'humour Canal + et un Jamel one-man-show, pourtant réussi et très drôle, ce film est celui qui respecte vraiment la BD originale. Et on rie ! On peut reprocher quelques gags enfantins et vraiment pas recherchés mais dans l'ensemble ça marche, on rie aux éclats, que ce soit moi ou même les personnes dans la salle. Trop d'anachronismes ? Mais ils faisaient partie intégrante de l'oeuvre de Goscinny et Uderzo, ils sont juste ici réactualisés même si il est vrai, l'accent est un peu trop mis sur les chansons.

Pas la peine de dire que les effets spéciaux sont réussis et font naturel (j'insiste), le point culminant étant la course de char finale renvoyant celle de Ben-Hur aux balbutiements du cinéma.

Alors ne vous arrêtez pas à ce que vous pouvez lire dans la presse, et aller vous faire un avis par vous-même, cet Asterix est réussi et peut-être, à mes yeux, la meilleure des trois adaptations cinématographiques.

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