dimanche 22 février 2009

Chronique d'album : Thursday - Common Existence


Le dernier album de Thursday, A City By The Light, surproduit et plus expérimental, avait divisé les fans du groupe dont une partie restait encore bloquée sur Full Collapse, leur plus grande réussite il est vraie. Personellement au bout de plusieurs écoutes j'avais finit pas beaucoup apprécier cet album et donc j'attendais logiquement la suite avec impatience comme à chaque sortie du groupe, peu importe le son proposé. Notons au passage que le groupe a quitté la major Island pour signer chez le label punk Epitaph, label plus proche de leurs convictions personelles.
Le groupe disait que sur leur nouveau label on ne leur mettait pas de pression pour écrire un Full Collapse bis, ce qui est plutôt paradoxal car au final cette nouvelle galette est peut-être le disque qui se rapproche le plus de leur chef d'oeuvre... comme le laisser présager le récent split avec Envy. En effet, d'entrée avec Resuscitation of a Dead Man le groupe fait bien comprendre que la période ACBTLD est bien finie et qu'il revient à ses premiers amours : post-hardcore et screams. Le morceau présente une urgence qui rapelle assez l'album War All The Time, la batterie cogne, ça part dans tous les sens, et régulièrement des screams en backs pour accompagner le chant. La même recette est appliquée aux deux morceaux suivants, pour moi parmi les meilleurs de l'album (également les plus accrocheurs) : Last Call et son intro de batterie fiévreusement frémissante et le chant intense de Geoff, et un titre déjà présent sur le split avec Envy : As He Climbed The Dark Moutain, bien speed où seul le spoken word final rapelle les accalmies d'un Full Collapse.
On enchaine avec un morceau qui est lui aussi une pièce de choix sur ce nouvel album : Friends In The Armed Force, et qui devient vraiment énorme à partir du milieu et son passage plus calme qui repart d'une façon inattendue sur un cri suivi de riffs géniaux. La chanson suivante, Beyond The Visible Spectrum, débute avec un synthé envoutant puis le chant relativement calme de Geoff accompagné de roulements de tambour.
Première accalmie de l'album ensuite avec la ballade Time's Arrow (morceau déjà présent sur le live Kill The House Lights sous le titre A Sketch For Time's Arrow), avec un chant des plus émouvant qui rapelle des morceaux comme This Song Was Brought To You By A Falling Bomb ou War All The Time, épique.
Ca repars avec Unintended Long Term Effects : rapide et qui s'énerve quand il faut, dans la lignée des chansons de l'album War All The Time.
Vient ensuite un morceau plus faible : Circuits Of Fever, plus dans la lignée de l'album pécédent, plus ou moins atmosphérique, à vrai dire là on s'ennuit, on saute donc au morceau suivant : Subway Funeral, déjà plus rentre dedans, et les choeurs screamés du refrain sont vraiment bons.
L'album se termine avec deux morceaux tout bonnement excellents; tout d'abord la ballade Love Has Led Us Astray (comment ne pas penser à Joy Division) : mélancolique ce qu'il faut pour émouvoir les lovers, et le morceau final, peut-être le meilleur : You Were The Cancer qui débute lentement sur un chant envoutant qui prend aux tripes (comme celui au début de The Lovesong Writer par exemple) avant de partir en rock : "In your blood there is a sad, sad song" avec des voix qui hurlent "you were the cancer", vraiment épique là aussi !
Bilan : les fans seront aux anges. Après avoir parcouru quelques forums sur le net on se rend vite compte que cet album est déjà considéré comme la meilleure sortie du groupe depuis Full Collapse. Pour ma part je n'irai pas si loin, War All The Time étant un album que je trouve magnifique, tout comme A City By The Light Divided dans une moindre mesure, mais il est incontestable que le groupe revient par la grande porte. Common Existence réussit à ramener le vieux Thursday avec un son nouveau ! Comprenne qui pourra mais cet album ne ressemble ni à ce qu'à fait le groupe par le passé, ni à son album précédent. L'énergie du disque rapelle War All The Time : pas de grand passage hurlé épique (Paris In Flames ou At This Velocity) mais des screams en fond omniprésents. Un groupe qui se renouvelle toujours et qui satisfaira probablement tout le monde cette fois.

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