All Time Low se qualifient eux-même comme « un groupe à coupes de cheveux, mais un bon! » Pour nous ce sera un groupe punk-pop. Un genre qui tombe un peu en désuétude ces derniers temps, à vrai dire depuis le split du blink; après son apogée dans les années 90 avec The Offspring, Good Charlotte, Sum 41, New Found Glory, Fenix TX, Zebrahead, Simple Plan et même Minimum Serious en France, où les groupes du genre fleurissaient à la pelle tous comme les groupes myspacecore à mèche aujourdhui faisant le bonheur des BO des teens-movies. Qu'est-ce que j'en ai bouffé, jusqu'à l'indigestion. Pourtant, m'écouter un groupe du genre de temps en temps me fait encore plaisir, d'autant plus quand le groupe s'assume comme comme tel, sans essayer de masquer son punk-pop derrière des cris (« on est emo ») ou des mélodies plus austères (« on a grandit, on fait du rock alternatif maintenant »).
L'intro de Weightless n'est pas étonnante avec sa boite à rythme, l'évolution musicale de blink-182 a été percue par nombre de groupes du genre comme la nouvelle référence du genre : enrichir son punk-pop. Le refrain de cette première chanson est vraiment accrocheur. Break Your Little Heart est tout aussi réussie, riffs fait pour sauter partout, mélodie sucrée comme il faut.
A mes yeux l'album fait un sans-faute jusqu'à la piste 5 : Damned If I Do (Damned If I Don't) commence un peu plus lentement mais le refrain revient au punk catchy, Lost In Stereo est sans aucun doute le plus gros tube en puissance de l'album avec un synthé en fond et un refrain simple mais ultra accrocheur, du genre qui se scotche dans votre cerveau pour y rester; et enfin Stella qui se veut un peu plus mélancolique et dont j'adore la ligne de chant des couplets, encore plus que le refrain qui est comme on s'en doute, tout aussi réussi que les autres.
Malheureusement la seconde moitié de l'album est moins réussie. Sick Little Games ralentit dangereusement le rythme malgré un refrain sympa. Hello Brooklyn possède encore le refrain qui tue, mais Walls et sa boite à rythme trop présente est déjà moins accrocheuse, Too Much veut se la jouer lover mais avec ses insrus bien trop électrisés elle nous laisse froid comme une chanson de RNB (bien que je doute pas que certains la trouveront sympa quand même).
Le groupe essaye de revenir au « gros son » pour finir l'album avec Keep The Change, You Filthy Animal et A Party Song (The Walk Of Shame) mais les morceaux accrochent moins que les premiers.
Une ballade termine l'album : Therapy. Les couplets sont bofs mais le refrain et son chant émouvant arrive quand même à nous arracher un peu d'émotion.
Le groupe nous livre un album bon sans être excellent. On attend d'un groupe punk-pop qu'il nous livre les mélodies les plus sucrées et accrocheuses possibles, et en ce sens All Time Low se débrouille plutôt pas mal malgré quelques chansons qui n'atteignent pas le côté tubesque attendu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire