Ceux qui me connaissant savent à quel point j'attendais cet album tant je suis fan du type et surtout de sa voix au travers de ses différents groupes (Saosin, Circa Survive, The Sound Of Animals Fighting...). Anthony a compilé sur cet album des chansons qu'il avait composé depuis près de 5 ans et que de nombreux fans avaient déjà pu entendre en acoustique lors des concerts ou en version demo trouvées sur le net. Je vais diviser la chronique en trois parties, correspondant chacune aux trois parties de l'album.
L'album débute avec She Loves Me So, une jolie ballade acoustique, accompagnée d'une batterie et d'un carillon (instrument qui va revenir) dans laquelle Anthony s'adresse à sa copine et aux mecs qui lui tournent autour, et qui devient vraiment émouvante dans le refrain lorsqu'il chante "She loves me sooooo"! Vient ensuite ce qui est pour moi le tube de cet album : Dear Child (I've Been Dying To Reach You), une chanson dans laquelle il est accompagné par tout un groupe ce qui donne un côté rock alternatif à la compo, avec une jolie mélodie entêtante, on est de plus surpris lorsque il se met à crier sur la fin de la chanson. Un OVNI au milieu de cet Avalon. Drugdealer est plutot sympa sans plus, avec Adam Lazzara de Taking Back Sunday aux chœurs : sa voix se confond avec celle d'Anthony et il passe inaperçu au final, dommage. Stonehearted Man possède un feeling un peu jazzy et mélancolique qui fait qu'on accroche assez facilement, la deuxième partie est encore plus intense.
On est ensuite assez déçus avec Babygirl : la chanson commence par un rythme qui ferait penser à la BO des Bronzés (genre île paradisiaque), puis ne décolle jamais vraiment malgré des paroles plutot jolies "you're the one, I know you are". Dans la même catégories des chansons décevantes, viennent s'ajouter The First Day Of Work At The Microscope Store, qui là encore ne décolle jamais et reste bien trop molle. Heureusement, Miracle Sun, bien que très posée, réussit à nous envouter un minimum "miracle sun, stay with me tonight, we don't want to be without you"; Califone, acoustique sans surenchère, nous emporte dans sa triste mélodie; ou encore Slowing Down, et son harmonica. Le morceau final, Devil's Song (This Feels Like A Nightmare), est agréable sans casser la baraque non plus. On note un morceau instrumental : Springtime Out Of The Van Window, boite à rythme et carillon, pour faire du yoga c'est l'idéal.
Venons en maintenant à la seconde partie, qui est en fait un EP déjà sorti par un de ses anciens groupes en 2002 : High And Driving, un duo composé d'Anthony et de Tim Arnold à la batterie. D'emblée un son plutot rock avec un synthé, et là surprise ! La première chanson, Babygirl, précédemment soporifique, débute ici avec un chant énervé et lui confère une toute nouvelle énergie ! Cette version est tellement meilleure. Idem avec The First Day Of Work At The Microscope Store cette version rock est dix fois meilleure. Viennent ensuite deux chansons spécifiques : The Fisherman Will Be Bewildered, du même acabit que les précédentes, avec un chant qui pars en cris; et Plays Ugly For Daddy, une belle ballade mélancolique.
On finit avec 5 chansons de l'album en version demo, qui se résument en fait par des orchestrations en moins, en acoustique pour la plupart et un rythme plus lent. Au final peu de changements si ce n'est un côté plus triste que les chansons finales. Devant l'efficacité de ses versions simplifiées on peut se demander si le fait de les noyer sous des orchestrations et des effets plus ou moins complexes n'a pas attenué leur pouvoir émotif.
Au final Anthony Green nous livre un album très inégal, qui reflète finalement la diversité chronologique des compositions. La moitié des chansons de la partie Avalon peinent à convaincre et restent somme toute assez plates bien qu'agréables. La faute peut-être à une surenchère d'effets qui plombent la force mélancolique de compos acoustiques comme savent les faire Dashboard Confessional ou City Of Colour, où même simplement comme Anthony dans les excellentes versions acoustiques des chansons de Saosin. L'album aurait certainement gagné à être plus simple d'une part, plus énergique de l'autre. Néanmoins, des morceaux comme She Loves Me So, Dear Child ou Stonehearted Man restent très bons, voire meilleurs (indéniablement pour She Loves Me So et Dear Child) dans leurs versions finales. La partie High And Driving plus énervée compense le reste. A écouter pour planer à défaut de pleurer.
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