Pour être honnête, BMTH est un groupe que j'ai toujours eu du mal à saquer, parce que image de groupe à groupies et parce que quand j'ai écouté pour me faire une idée j'ai trouvé le chant à gerber. Paradoxalement je ne comprenais pas pourquoi ce groupe hyper bourrin se trouvait cité parmi les groupes préféré de gamines aux côtés de groupes comme Escape The Fate ou même Kill Hannah tant ça n'a rien à voir. J'ai ensuite compris en voyant des photos des membres pourquoi ce groupe était si populaire, avec un chanteur looké bien comme il faut, de la mèche aux tatoos. Ne surtout pas se demander pourquoi un groupe comme Converge, très similaire, reste inconnu de la masse (le chanteur est chauve). BREF.
Un post sur Emo France disait que leur dernière chanson c'était "carrément autre chose", la curiosité m'a poussé à écouter (il faut connaitre son ennemi) et finalement j'ai trouvé le chant bien moins dégueulasse.
L'album entre les mains on constate que le chant est en effet partagé en deux : 50% de chant gerbant à l'ancienne, 50% de nouveau chant (enfin, par chant j'entend toujours cris) moins crade et plus écorché façon screamo, beaucoup plus agréable à écouter, qui n'est pas sans rappeler vaguement Underoath tout en ayant son propre charisme : The Comedown, Chelsea Smile alternent ainsi les deux.
Ma surprise de l'album est It Was Written In Blood qui débute sur un chant poignant "goodbye my friend, goodbye my love, you're in my heart", un morceau instantanément accrocheur et réussi. Dans le même genre l'intro de Diamonds Aren't Forever.
On retrouve encore des morceaux où le chant bien gerbant est très présent comme Football Season Is Over mais il ne détient pourtant pas le monopole, avec même un passage scandé en choeur au milieu.
Quelques riffs et rythmiques metal très réussis, sur l'intro de Sleep With One Eye Open notamment.
The Sadness Will Never End est un morceau un peu plus calme (quoique) et aussi le seul à présenter un véritable chant clair.
Après une pré-outro qui alterne douceur au piano et bourrinage, un morceau final de 8 minutes, Suicide Season, qui passe par plusieurs ambiances (de chant notamment, avec un passage chuchotté) et qui se veut plus ou moins épique.
Cet album réhausse donc l'image que je me faisais du groupe. Même si pour moi la référence metalcore de l'année reste le dernier Norma Jean, cette nouvelle fournée de Bring Me The Horizon saura me distraire un temps.