mardi 30 septembre 2008

Chronique d'album : Bring Me The Horizon - Suicide Season


Pour être honnête, BMTH est un groupe que j'ai toujours eu du mal à saquer, parce que image de groupe à groupies et parce que quand j'ai écouté pour me faire une idée j'ai trouvé le chant à gerber. Paradoxalement je ne comprenais pas pourquoi ce groupe hyper bourrin se trouvait cité parmi les groupes préféré de gamines aux côtés de groupes comme Escape The Fate ou même Kill Hannah tant ça n'a rien à voir. J'ai ensuite compris en voyant des photos des membres pourquoi ce groupe était si populaire, avec un chanteur looké bien comme il faut, de la mèche aux tatoos. Ne surtout pas se demander pourquoi un groupe comme Converge, très similaire, reste inconnu de la masse (le chanteur est chauve). BREF.
Un post sur Emo France disait que leur dernière chanson c'était "carrément autre chose", la curiosité m'a poussé à écouter (il faut connaitre son ennemi) et finalement j'ai trouvé le chant bien moins dégueulasse.

L'album entre les mains on constate que le chant est en effet partagé en deux : 50% de chant gerbant à l'ancienne, 50% de nouveau chant (enfin, par chant j'entend toujours cris) moins crade et plus écorché façon screamo, beaucoup plus agréable à écouter, qui n'est pas sans rappeler vaguement Underoath tout en ayant son propre charisme : The Comedown, Chelsea Smile alternent ainsi les deux.
Ma surprise de l'album est It Was Written In Blood qui débute sur un chant poignant "goodbye my friend, goodbye my love, you're in my heart", un morceau instantanément accrocheur et réussi. Dans le même genre l'intro de Diamonds Aren't Forever.
On retrouve encore des morceaux où le chant bien gerbant est très présent comme Football Season Is Over mais il ne détient pourtant pas le monopole, avec même un passage scandé en choeur au milieu.
Quelques riffs et rythmiques metal très réussis, sur l'intro de Sleep With One Eye Open notamment.
The Sadness Will Never End est un morceau un peu plus calme (quoique) et aussi le seul à présenter un véritable chant clair.
Après une pré-outro qui alterne douceur au piano et bourrinage, un morceau final de 8 minutes, Suicide Season, qui passe par plusieurs ambiances (de chant notamment, avec un passage chuchotté) et qui se veut plus ou moins épique.

Cet album réhausse donc l'image que je me faisais du groupe. Même si pour moi la référence metalcore de l'année reste le dernier Norma Jean, cette nouvelle fournée de Bring Me The Horizon saura me distraire un temps.

dimanche 28 septembre 2008

Chronique d'album : Thursday / Envy Split


Un split forcément attendu puisqu'il regroupe sans aucun doute deux des plus fameux (et respectés) groupes de la scène emo, deux pionniers dans leur genre : Thursday pour un emo plus alternatif et Envy pour le screamo pur et dur.

Depuis Kill The House Lights, et après avoir pris un virage plus posé, Thursday semblait revenir à ses premiers amours, c'est à dire aux bons vieux screams et un indie rock rentre dedans, et donc on continue sur cette lancée avec As He Climbed The Dark Mountain (meilleur titre du split) et An Absurd And Unrealistic Dream Of Peace, qui même si débute lentement, abandonne vite le piano pour ressuciter le Thursday de Full Collapse.
Le groupe semble également se caler sur la vitesse de croisière d'Envy, puisque deux morceaux instrumentaux sont présents : In Silence, qui débute lentement avec une boite à rythme puis piano et qui devient rock vers le milieu, et Appeared And Was Gone, qui commence aussi avec un piano puis suit le même traitement que In Silence.
Envy nous livre un premier morceau - An Umbrella Fallen Into Fiction - fidèle à leur nouveau son, c'est à dire très post-hardcore instrumental : 3/4 de spoken word sur des notes très douces (et une boite à rythme décidément très présente dans ce split) avant de partir en screamo comme on s'y attendait.
Le groupe surprend par contre dans Isolation Of A Light Source en partant direct dans un screamo rentre dedans comme à leurs débuts, qui alterne seulement avec un phrasé parlé sans jamais retomber dans l'instrumental.
Le morceau final débute lentement par du chant (du vrai chant attention), puis spoken word et cris, aussi jouissif que le morceau précédent.

Un split franchement plaisant, avec un Thursday au meilleur de sa forme qui se permet même de se la jouer instrumental pour faire comme leurs copains d'Envy; Envy qui eux, ne se contentent pas seulement de morceaux post-hardcore instrumentaux (plus ou moins) chiants comme c'était le cas avec leurs dernières compos. Meilleur que le récent split avec Jesu, Envy surtout ne déçoit pas, ça faisait longtemps.

mercredi 17 septembre 2008

Chronique d'album : Plain White T's - Big Bad World


Plain White T's est un groupe que j'ai découvert, aimé et soutenu bien avant toute la hype autour d'Hey There Delilah (excellente ballade au demeurant). Mon album préféré était Stop, leur debut-album, que je trouvais juste parfait. J'ai aimé les deux suivants mais ils n'arrivaient pas à la hauteur de leur premier à mes yeux. Le groupe a suivi une évolution plus pop mettant de côté le rock indie, pourtant un EP récent (juste avant Every Seconds Counts pour être exact) : Hey There Delilah (l'EP donc, pas la chanson), regroupe parmi leurs meilleures compos.

La pochette de ce Big Bad World me laissait craindre le pire, où sont passé les cinq indie-rockers tout simples et c'est quoi ce nouveau look de dandy ? Bref, on ne s'arrête pas aux apparences me direz-vous. Après est sorti le single Natural Disaster et là j'étais incapable de dire si je détestais ou si j'aimais, en tout cas ça me semblait bizarre et plus vraiment le groupe que j'aimais. Après plusieurs écoutes, ce single n'est pas particulièrement mauvais, les couplets sont même accrocheurs, mais le refrain est vraiment raté avec ces "oh" dignes d'une mauvaise chanson RNB, bref, au niveau des paroles, le groupe n'a jamais marqué par des textes très recherchés mais au moins touchants et bien écrits, sur celle-là c'est vraiment pas inspiré.
L'album s'ouvre avec Big Bad World, chanson (trop) joyeuse jusqu'au refrain et ses choeurs réussis, rien de vraiment marquant. Puis le groupe montre sa nouvelle facette avec Serious Mistake : les orchestrations ! Au final un côté "bo de film" sympa et une chanson agréable pour pas dire plus.
On enchaine ensuite avec deux ballades d'affilés : Rainy Day, très sympa, et 1, 2, 3, 4, chanson d'amour, pas bourrée d'orchestrations comme son intro le laissait présager mais bien mélancolique bien qu'un peu facile notamment au niveau des paroles.
Ensuite That Girl, qui se révèle encore une des chansons les plus rock de cet album (ne riez pas), encore une chanson désespérement joyeuse mais inévitablement catchy comme le groupe sait si bien les faire.
Encore une ballade : Sunlight, décidément... sympa, vaut surtout pour ses choeurs en fond qui font planer.
I really Want You, qui aurait pu être une grosse chanson rock, se révèle vite son intro passée, une espèce de chanson country speed, sympa (très) vite fait.
Meet Me In California, mid-tempo, est quand à elle plutôt sympa, avec ses couplets mélancoliques, et son refrain accrocheur juste ce qu'il faut; et on finit avec Someday, qui est peut-être le meilleur morceau de cet album : le plus triste, le plus mélancolique, le plus accrocheur, le mieux chanté.

Au final, déçu. On peut s'interroger sur le public visé par le groupe. Ok PWT'S a toujours été un groupe facile, gentil, qui ne parle que de filles, et c'est pour ça qu'on les aimait, mais là c'est trop : trop gentil, trop facile, trop du Disney rock quoi. Effet renforcé par les orchestrations qui n'apportent pas énormément (n'est pas Silverchair qui veut), et en parlant de Disney rock, même celles de McFly sonnent mieux. A croire que le succès de Hey There Delilah les as pourri : trop de chansons pop molles calibrées pour la radio. Après, un album des T's reste forcément sympa à écouter, mais celui-ci est sûrement le plus plat de leur discographie. Je retourne écouter Stop en priant pour que le suivant redresse la barre.

Chronique d'album : I Am Ghost - Those Who Leave Behind


Franchement je n'attendais rien de ce groupe, certes j'avais bien apprécié Lover's Requiem mais bon, ça n'avait pas été non plus mon disque de chevet; apparantant trop le groupe à un sous-My Chemical Romance, de plus en apprenant le départ de la chanteuse / violoniste, le groupe perdait ce qui faisait sa spécificité. C'est donc en craignant le pire (la pochette clichée au possible, semblant tout droit sortie du clip Helena de MCR n'aidant pas), que j'ai lancé le disque.

L'album débute sur une intro inquiétante avec une voix féminine , bien dans le trip du groupe et plutôt très réussie, qui enchaine rapidement avec Don't Wake Up, un punk rock avec scream dans les refrains, qui nous fait la bonne surprise de laisser chanter une fille (la même qu'avant ?) au milieu du morceau.
C'est avec la troisième chanson qu'on commence à voir où le groupe veut en venir : Those We Leave Behind, qui débute sur une voix screamée puis un chant accrocheur. Ce que le groupe a perdu avec le départ de sa chanteuse et de son violon, il le compense par des morceaux beaucoup plus rentre dedans et accrocheurs.
Ainsi Buried Way To Shallow, plus encore l'excellent Bone Garden, Saddest Story Never Told : fausse ballade au refrain et au chant général émouvant ou encore plus inquiétant et bourrin dans son intro : Smile Of Jesus Freak.
Le chant féminin revient encore sur la fin de So, I Guess This Is Goodbye.
Un interlude dans la lignée de l'intro avec une voix masculine cette fois, puis on repars sur Burn The Bodies To The Ground avec des riffs plus metal que punk et toujours ces refrains punk goth catchy accompagnés de scream, qu'on retrouve dans presque toutes les chansons.
On retrouve encore une fausse ballade avec Make Me Believe This Is Real et on finit avec deux chansons punk-rock, dont une dernière, Set Me Free, un peu plus énervée et intense.

Une bonne surprise donc, loin de pondre une bouze le groupe sort un album tout a fait honorable, plus simple sans que celà ne desserve leur son, surtout efficace, pas d'autre mot pour décrire. Le pire reste encore la pochette de l'album. Qui l'eût cru.

Chronique d'album : Dagoba - face The Colossus


Je me souviens quand j'ai découvert Dagoba, dans feu mon Rock Sound, le groupe était présenté comme un bon groupe de metal qui sonnait différent de toute la scène neo française, et qui avait enregistré son premier album en Angleterre. Ma curiosité avait été assez attisée pour que je me procure leur premier effort, dont je garde un souvenir bien bourrin. Je suis ensuite passé à autre chose, je sais juste qu'entretemps, avec un deuxième album, le groupe de Marseille s'est fait connaitre à l'international tout comme Gojira.

La pochette est dessinée par Cecil Kim, designer du jeu video Lord Of War, et qui a également bossé sur des Final Fantasy. Elle rappelle d'ailleurs fortement le jeu de Sony, Shadow Of The Colossus, chef-d'oeuvre onirique.
Après une intro épique géniale, je suis surpris à la première écoute de la facilité avec laquelle le disque passe, après quelques recherches j'apprend que Shawter a pris des cours de chant avec un coach vocal. On ne peut pas pour autant dire qu'il y est un véritable chant clair comme ces groupes de metalcore qui alternent cris et chant (Atreyu, FATA, etc) mais en effet les cris ont pris une tournure beaucoup plus emotionelle, notamment dans les refrains (Face The Colossus, Back From Life, Somebody Died Tonight) ce qui n'est pas pour me déplaire.
The World In Between un peu plus calme s'apparente presque à la ballade (metal) de l'album, le genre épique qui prend aux tripes.
Silence#3 commence par un véritable chant clair avant de partir en cris, puis on retrouvera le court passage de chant clair vers la fin durant une accalmie.
Au niveau du bourrin, j'ai été marqué par The Nightfall And All Its Mistakes et spécialent son final avec des hurlements vraiments puissants. Les dernières pistes sont également plus violentes.
Ce qui saute aux yeux ce sont également les orchestrations, donnant un petit côté metal symphonique, quand c'est pas un piano qui vient terminer un morceau.

Au final je suis plutôt agréablement supris. Le groupe a suivi une évolution semblable à celle de Norma Jean ou Slipknot, mais les parties de chant clair catchy en moins. Je préfère ce nouveau Dagoba.

Chronique d'album : Borderline - From Tales To Reality


Avec la bonne promo faite par le groupe, quasiment impossible de passer à côté de Borderline même si vous n'êtes pas familier de la scène rock alternative US sans laquelle le groupe ne serait pas là aujourd'hui. Après un premier EP 4 titres faisant office de démo, vient l'heure du debut-album.

On retrouve sur le LP les 4 titres de l'EP, Fallen Angel et No Second Chance, les deux titres les plus "faibles", mais également Broken et For Now And Ever, quand à eux beaucoup plus accrocheurs. On pouvait reprocher à l'époque une certaine monotonie des morceaux, le talent et le potentiel sont là mais on aurait aimé une plus grande variété surtout quand plane sur eux l'ombre de grands groupes comme Anberlin ou Armor For Sleep. On flirte trop souvent avec la mélodie super accrocheuse sans vraiment parvenir à l'atteindre.

Pour ce qui est du reste, on trouve avec plaisir ce qui est le nouveau tube du groupe après For Now And Ever : Goobye Yesterday, couplets mélancoliques et refrain accrocheur.
La bonne surprise ce sont des titres comme Life Comes (You Fall...) ou No Resting Sleep qui sont un peu plus speed et donnent un peu de pèche à l'ensemble finalement très planant du disque; dû en partie à son chant, très bien maitrisé mais qui reste un peu trop dans la même tonalité.
Dans le même registre on remarque Death Note (inspirée par le manga) et surtout son final énervé avec solo et cri. Juste après on adhère encore aux guitares finales de Break In Flames et son back vocal féminin. Et là on a envie de se demander, pourquoi ces petits moments jouissifs sont si courts et cantonnés à la fin des morceaux ?
Sur le morceau final, It Hurts To Leave, le chanteur prouve qu'il peut chanter autrement, plus chaleureusement, et la chanson n'y gagne que plus en intensité.
Au milieu de l'album un Interlude avec des choeurs vraiment réussis, on termine avec deux versions acoustiques des deux tubes de l'album, réussis forcément.

Borderline nous prouve qu'il en as sous le capot, un premier album digne des grands, une perle rare dans la scène rock alternative française qui est clairement sous-représentée. Le groupe devra maintenant se pousser dans ses derniers retranchements pour réussir à sortir de cette linéarité dans laquelle ils semblent enfermés pour un prochain album.

lundi 1 septembre 2008

Federal - I Lied When I Said I Was Lying (live)


Pendant que les gens se branlent sur Secondhand Serenade, moi j'aime vraiment cette chanson de Federal, et encore davantage dans cette version acoustique dépourvue de tout superflu. Youri un deuxième album solo s'il-te-plait...