mercredi 17 septembre 2008

Chronique d'album : Plain White T's - Big Bad World


Plain White T's est un groupe que j'ai découvert, aimé et soutenu bien avant toute la hype autour d'Hey There Delilah (excellente ballade au demeurant). Mon album préféré était Stop, leur debut-album, que je trouvais juste parfait. J'ai aimé les deux suivants mais ils n'arrivaient pas à la hauteur de leur premier à mes yeux. Le groupe a suivi une évolution plus pop mettant de côté le rock indie, pourtant un EP récent (juste avant Every Seconds Counts pour être exact) : Hey There Delilah (l'EP donc, pas la chanson), regroupe parmi leurs meilleures compos.

La pochette de ce Big Bad World me laissait craindre le pire, où sont passé les cinq indie-rockers tout simples et c'est quoi ce nouveau look de dandy ? Bref, on ne s'arrête pas aux apparences me direz-vous. Après est sorti le single Natural Disaster et là j'étais incapable de dire si je détestais ou si j'aimais, en tout cas ça me semblait bizarre et plus vraiment le groupe que j'aimais. Après plusieurs écoutes, ce single n'est pas particulièrement mauvais, les couplets sont même accrocheurs, mais le refrain est vraiment raté avec ces "oh" dignes d'une mauvaise chanson RNB, bref, au niveau des paroles, le groupe n'a jamais marqué par des textes très recherchés mais au moins touchants et bien écrits, sur celle-là c'est vraiment pas inspiré.
L'album s'ouvre avec Big Bad World, chanson (trop) joyeuse jusqu'au refrain et ses choeurs réussis, rien de vraiment marquant. Puis le groupe montre sa nouvelle facette avec Serious Mistake : les orchestrations ! Au final un côté "bo de film" sympa et une chanson agréable pour pas dire plus.
On enchaine ensuite avec deux ballades d'affilés : Rainy Day, très sympa, et 1, 2, 3, 4, chanson d'amour, pas bourrée d'orchestrations comme son intro le laissait présager mais bien mélancolique bien qu'un peu facile notamment au niveau des paroles.
Ensuite That Girl, qui se révèle encore une des chansons les plus rock de cet album (ne riez pas), encore une chanson désespérement joyeuse mais inévitablement catchy comme le groupe sait si bien les faire.
Encore une ballade : Sunlight, décidément... sympa, vaut surtout pour ses choeurs en fond qui font planer.
I really Want You, qui aurait pu être une grosse chanson rock, se révèle vite son intro passée, une espèce de chanson country speed, sympa (très) vite fait.
Meet Me In California, mid-tempo, est quand à elle plutôt sympa, avec ses couplets mélancoliques, et son refrain accrocheur juste ce qu'il faut; et on finit avec Someday, qui est peut-être le meilleur morceau de cet album : le plus triste, le plus mélancolique, le plus accrocheur, le mieux chanté.

Au final, déçu. On peut s'interroger sur le public visé par le groupe. Ok PWT'S a toujours été un groupe facile, gentil, qui ne parle que de filles, et c'est pour ça qu'on les aimait, mais là c'est trop : trop gentil, trop facile, trop du Disney rock quoi. Effet renforcé par les orchestrations qui n'apportent pas énormément (n'est pas Silverchair qui veut), et en parlant de Disney rock, même celles de McFly sonnent mieux. A croire que le succès de Hey There Delilah les as pourri : trop de chansons pop molles calibrées pour la radio. Après, un album des T's reste forcément sympa à écouter, mais celui-ci est sûrement le plus plat de leur discographie. Je retourne écouter Stop en priant pour que le suivant redresse la barre.

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