samedi 27 décembre 2008

Les Anges De Boston


Les Anges De Boston est un film de 1999 jamais sorti en France, mais facilement trouvable en DivX avec des sous-titres français. Je suis tombé dessus en téléchargant la filmographie de Sean Patrick Flanery, un acteur que j'aime beaucoup et que j'avais découvert dans la série TV Les Aventures Du Jeune Indiana Jones il y a déjà pas mal d'années ! Je viens de voir qu'une suite Boondock Saints II: All Saints Day sortira en 2009.

Les Anges de Boston, ce sont Conner et Murphy MacManus, deux frères irlandais et catholiques. Tout du moins, c'est le surnom que les médias leur ont donné après leur premier coup d'éclat.
Travailleurs modestes dans un entrepôt de boucherie, les deux frères ont leurs habitudes au pub, où ils retrouvent leurs amis pour discuter autour d'une pinte de bière.
Un soir, une bagarre se déclenche et les deux frères, traqués jusque chez eux, sont obligés de tuer les malfaiteurs. Lorsque l'inspecteur Paul Smecker, avec ses manières excentriques et son génie de déduction, arrive sur les lieux du crime, il reconnaît les hommes de main des mafiosi russes. Depuis plusieurs semaines, le FBI était à leurs trousses.
C'est ainsi que naît le mythe des Anges de Boston et que commence leur croisade. Au cours de leur lutte acharnée contre la vermine, ces deux justiciers, en bons Irlandais, récitent versets et cantiques, persuadés d'agir par la main de Dieu. Et chaque crime les rapproche un peu plus de l'inspecteur.

-Vous voulez éliminer tous les méchants ?
-Ouais
-Vous ne trouvez pas ça un peu bizarre, un peu fou ?
-Tu sais ce qui est fou, Roc ?
-C'est les gars normaux et leurs familles aimantes. Tous les jours ils rentrent du boulot et ils allument la télé. Tu sais ce qu'ils voient ? Des violeurs, des meurtriers et des bourreaux d'enfants qui sortent tous de prison.
-Des mafiosi pris la main dans le sac avec 20 kilos libérés sous caution dans la journée même.
-Et partout tout le monde pense la même chose... que quelqu'un devrait faire la peau de ces enculés.
-Tous les tuer. Admets-le. Même toi tu y a pensé.

lundi 22 décembre 2008

Top 10 des albums de 2008

La fin de l'année approche et il est temps de faire un bilan de l'actualité musicale de 2008. Une année plutot très productive à mon goût. Voici ce que j'en retient :

1) La Dispute - Somewhere At The Bottom Of The River Between Vega And Altair

2) Saosin - The Grey EP

3) Norma Jean - The Anti Mother

4) Dance Gavin Dance - S/T

5) Anberlin - New Surrender

6) The Offspring - Rise And Fall, Rage And Grace

7) Saez - Varsovie/L'Alhambra/Paris

8) Hollywood Undead - Swan Songs

9) The Academy Is – Fast Times At Barrington High

10) Thrice – The Alchemy Index Vol.III & IV Air and Earth

D'autres albums qui m'ont également marqué, en vrac :
Secret & Whisper – Great White Whale, Celeste – Nihiliste(s), Empyr – The Peaceful Riot, Dagoba – Face The Colossus, Alkaline Trio – Agony And Irony, Butch Walker - Sycamore Meadows , Bring Me The Horizon - Suicide Season, Madame de Montespan - Epilogue D'Un Désastre, Funeral For A Friend - Memory And Humanity , Thursday/Envy - Split, United Nations - S/T, The Classic Crime - The Silver Cord, Weezer - Red Album.

dimanche 21 décembre 2008

Chronique d'album : Enhancer - Désobéir


Après un album catastrophique, Electrochoc, qui présentait un Enhancer fétard mais idiot (Dirty Dancing atteint des sommets), un son produit aux USA mais crade , où seuls les feats de Kool Shen et Marz sauvaient l'album du zéro pointé, après avoir perdu une partie de son line-up, et à une époque où le mot neo-metal fait honte, on ne donnait vraiment pas cher de la peau du groupe. Et pourtant.
Le crew semble s'être donné un gros coup de pied au cul. Après nous avoir parlé de biatches sur Electrochoc, le groupe revient enfin à des thèmes plus intéressants et engagés, des lyrics moins superficiels comme on pouvait les apprécier à l'époque de Street Trash, et cerise sur le gateau : rejoints par Davy de Pleymo à la gratte sur la moitié des titres de l'album.

Un vent de révolte souffle sur la France dès le premier morceau : Debout, avec un refrain chanté par le rasta Mr. Toma "Notre génération doit se battre, sans avoir peur de tomber", un chant mélodique plus que bienvenu, qui rapelle le meilleur des passages chantés de l'album Street Trash (on constate d'ailleurs que Bill se met également à chanter de plus en plus). Arrive le premier vrai morceau rock et le premeir single : Rock Game en feat La Fouine, véritable coup de gueule contre les groupes de rock de merde, un grand morceau, où Davy nous gratifie d'un magnifique solo final.
On retrouve un Enhancer plus déprimé sur des morceaux comme Petites Mains, la géniallissime Qu'est-Ce Qu'On Va Laisser accompagnée d'une chorale d'enfant qui rapelle le dernier Avenged Sevenfold et qui parle de la façon dont les hommes pourrissent leur planète, Rêver Sa Vie, encore un bon morceau des plus mélancoliques avec un refrain chanté par Soprano : "Besoin de rêver pour exister, besoin de vivre ses rêves pour exister" et la très belle Nos Regrets, qui débute sur un piano puis de lents accords d'où seul le refrain fera sortir le gros son accompagné par le chant de Bill.
On remarque que souvent les guitares sont plus en fond, pour accompagner le chant, plutôt que pour vraiment mettre des riffs en avant ou diriger le son du groupe, qui se veut peut-être plus hip-hop qu'avant. Les quelques autres morceaux un peu plus rock néanmoins : Désobéissant (le refrain surtout), 4444, le morceau qui bouge le plus, A vendre qui se moque des gens qui aiment s'afficher et 52 ème.
Le seul morceau qui pourrait faire penser à Electrochoc reste SUPERficiel, très electro, rappé façon Yelle, on aime ou on déteste mais ça reste ici assez sympa (surtout les paroles) et passe beaucoup mieux que sur leur album précédent malgré les chants de bimbos.
Un morceau acoustique surprend : Banlieue Pavillonaire, un peu de bonne humeur comme le groupe saurait en faire autour d'un feu.
L'album se clos sur un piano et un très beau texte passioné de Gérard Berliner.

Un album inespéré, un groupe qui revient avec des choses à dire, alors certes la fusion, neo-metal - appelez ça comme vous voulez - n'est plus le son à la mode, certes ceux qui n'ont jamais aimé Enhancer n'aimeront pas maintenant, certes cet album est loin d'être parfait, néanmoins, pour tous ceux qui ont une fois apprécié ce groupe et notamment avec l'album Street Trash, replongez dans votre adolescence et pretez une oreille à ce Désobéir.

Chronique d'album : Imperial Piloophaz Project


Quand ce qui est pour moi le meilleur MC français sort un nouveau disque, je me précipite dessus. Ce Imperial Piloophaz Project est plus exactement un album de remixes par le DJ marocain Imperial Skillz Empera (Wu Corp Army & Morbid Society) de quelques raretés de Piloophaz (tout seul au chant donc) qu'il avait publiés pour la plupart sur sa compil de b-sides : Moissons Tardives.

L'intérêt de ces remixes ? Une putain de prod ! Vraiment ambitieuse. Peu de scratchs, aucun sample de film, mais quelque chose de plus épique façon BO de films d'horreur, ça change du style (tout aussi excellent) de Dj O'legg. Par contre si on devait trouver un défaut à cet album c'est le manque de diversité, au final toutes les chansons proposent la même ambiance, mais bon, vu qu'on aime, ça dérange pas plus que ça mais ça fait la différence avec un véritable album solo de Piloophaz.
Au niveau des lyrics, les thèmes changent peu : les valeurs du hip-hop dans "C'est tout ce qu'on sait faire", "Back pour mes backs", "Contrat de Kalif" et un morceau freestyle consacré aux featurings avec Loco de Casa Del Phonky et Calavera; et le spleen dans "Emanation mortuaire", "Nuits sans ivresse"... On retrouve également une chanson traitant un thème cher au MC : l'homophobie, dans "Fleurs fanées".

Un disque de remix peu varié mais avec une production de très grande classe. En tout cas c'est toujours aussi bon ! Le disque est disponible en libre téléchargement ici.

Chronique d'album : Dustin Kensrue - This Good Night Is Still Everywhere


Voici l'album de Noël de Dustin Kensrue, le leader de Thrice, mixé par son guitariste Teppei Teranishi et destiné à une sortie digitale (uniquement sur le net). Il s'agit de son deuxième album en solo après le très moyen Please Come Home, et par "album de Noël" entendez par là que les dix chansons composant la tracklist (huit reprises, et deux originales... me demandez pas lesquelles) sont toutes des chants de Noël.

La première partie de l'album est plus exactement consacrée à des "chansons de rupture se situant pendant Noël" : la très jolie Christmas (Baby Please Come Home), que je connais grâce à la reprise qu'en avait déjà fait Anberlin et qui est sûrement la plus catchy de l'album, mais aussi les plus dépressives, entre folk et country : Christmas Blues et Blue Christmas ou la très prenante Fairytale Of New York.
La deuxième partie de l'album est consacrée à des chants plus traditionels pour pas dire religieux : O Come, O Come Emmanuel, très mélancolique, God Rest You Merry, Gentlemen, et peut-être la plus jolie : O Holy Night, avec un chant magnifique.
Le morceau final : This Is War est un plus agressif dans ses accords, ce qui reflète bien son nom donc.

Un disque finalement assez agréable et bien plus accrocheur que son effort solo précédent. C'est bientot Noël alors c'est maintenant ou jamais qu'il faut l'écouter.

samedi 6 décembre 2008

Chronique d'album : Butch Walker - Sycamore Meadows


La question que tout le monde se pose ici, mais c'est qui ce Butch Walker ? Ce nom qui ne vous dit rien de ce côté de l'Atlantique m'a été révelé récemment, puisque le gars sera le producteur du deuxième LP de Saosin. D'ailleurs le type en question n'en ai pas à son premier essai en matière de production, il est en quelque sorte un maître de la pop puisqu'on lui doit des albums de Avril Lavigne, Pink, Lindsay Lohan, Katy Perry mais aussi des trucs plus rock comme Simple Plan, The Academy Is, Bowling For Soup ou encore American Hi-Fi.
Après avoir officié dans divers groupes punk, il s'agit ici de son quatrième album solo, qui fait suite à un disque glam à la David Bowie, changement complet de style ici donc puisqu'on a affaire à un disque très pop et acoustique. Un album composé dans des circonstances plutôt douloureuses puisqu'il doit son titre à l'incendie qui a ravagé la rue Sycamore Meadows à Malibu, emportant sa maison, son studio, ses affaires personelles et surtout tous les masters originaux qu'il avait enregistré depuis toujours.

Première piste : The Weight Of Her, entre pop et folk, une chanson joyeuse et catchy, on accroche assez rapidement, la voix de Butch s'adopte facilement. Un peu plus mélancolique ensuite avec Going Back/Going Home et surtout beaucoup plus folk/country. On a droit à un duo avec Pink sur la très jolie Here Comes The... Dans la lignée des chansons pop accrocheuses, notons également Ponce de Leon Ave. qui rapelle la pop de Rooney, et Vessels, vraiment réussie.
Mais le mieux sur cet album ce sont peut-être les nombreuses ballades, avec en tête Ships In The Bottle, chanson de lover en veux-tu en voilà, également les encore plus tristes Passed Your Place, Saw Your Car, Thought of You et Summer Scaves avec sa mélodie vraiment envoutante; la petite merveille qu'est Closer to the Truth and Farther from the Sky, vraiment bien orchestrée, qui parle de religion et pour finir les ballades au piano finales : ATL. (magnifique!) ainsi que le morceau caché.

Un album entièrement produit et composé par Butch, et ça se voit, arrangements et accords soignés, choeurs bien posés et orchestrations discrètes mais prenantes. C'est encore sur les morceaux les plus posés qu'on apprecie le plus les capacités vocales de Butch. De la pop soignée et faite avec le coeur en somme, ça se ressent d'autant plus dans les textes très personnels qui transpirent la sincérité. A découvrir.