mercredi 27 mai 2009
mercredi 20 mai 2009
Chronique d'album : Taking Back Sunday - New Again
Voici donc le quatrième album du groupe, le premier sans le guitariste Fred Mascherino parti former son projet solo The Color Fred, remplacé ici par Matthew Fazzi. Outre ce changement de line-up l'album est également marqué par le divorce d'Adam et on constate qu'une partie des chansons sont consacrés, au niveaux des paroles, à ces personnes qui ont quitté sa vie. Le titre de l'album le laissait entrevoir, on se retrouve face à un groupe qui a encore évolué depuis Louder Now, pour donner quelque chose qui se situe dans la continuité de leur disque précédent, ce qui risque de décevoir les fans de l'emo des débuts. Signalons au passage que l'artwork est signé Brad Fillip qui avait déjà créé les covers de leurs deux premiers albums.
Les deux premières chansons sont à mes yeux les deux titres phares de l'album, les deux tubes : New Again, titre rock qui se veut le digne héritier de MakeDamnSure, catchy à souhait "I am, I'm ready to be new again, I'm ready to hear you say who I am is quite enough"; et le premier single Sink Into Me : très pop et accrocheur, presque léger pourtant le chant enragé du chanteur, les choeurs en "hey hey" et les quelques cris donnent une sacré pêche à ce morceau.
On poursuit dans cet esprit rock très Louder Now avec les trois prochains titres : Lonely, Lonely, morceau assez lourd et puissant, au refrain un peu simple mais efficace, Adam s'énerve sur la fin; Summer, Man : débute sur un cri, puis riffs incisifs avant de se calmer légèrement pour arriver à un refrain joli et super entêtant "The summer is over and I doubt, I doubt I'll seeing you around". On constate déjà à ce stade de l'album une certaine puissance dans les compos. On finit le cinqtet Louder Nowien avec Swing, qui vaux surtout pour son refrain que je surkiffe "lover, love, we're all your friends".
Une ballade agréable est située pile en plein milieu de l'album : Where My Mouth Is, qui décolle surtout dans son refrain
Et ça repars dans le rock avec Cut Me Up Jenny et son refrain survatiminé avec un Adam au meilleur de sa forme quand il hurle "Cut Me Up Jennyyyy" ! Encore une bonne piste.
Pour les derniers morceaux, il y a le couple des deux gros morceaux lourds : Catholic Knees et Carpathia pas forcément très speeds mais le chant y est vraiment agressif même si on aurait aimé quelque chose d'encore plus puissant façon Spin, mais après tout ce genre de gros morceau lourd n'existait pas sur les deux premiers albums, on ne doit donc pas forcément s'attendre à les retrouver à chaque fois.
Capital M-E est une chanson plus poppy qui sous ses airs légers et un coup de gueule contre Fred : "The nicest man I ever met, was more malicious than malcontent, he taught me how to hold my tongue, and wait to strike until their backs were turned"...
Le morceau final, Everything Must Go est adressé à l'ex femme d'Adam : "On avait trouvé une maison avec un grand jardin, et y avions placé toutes mes affaires, et une bonne partie des tiennes, à l'intérieur, et chérie j'étais fier de ça, chérie j'étais fier de toi, tu cites le Grand Livre quand ça t'arrange, mais tu n'en saisis pas le sens, non tu n'en saisis pas le sens, pour parler de ça jusqu'à laube, au lieu de celà tu te jettes dans la boue"... musicalement ça commence tout doucement puis ça s'énerve d'un coup, puis couplet doux et refrain hurlé qui contraste ! Assurément un autre titre fort et marquant.
Ce disque poursuit le nouveau son de TBS : rock sans fioritures, moins de ballades mielleuses que sur l'album précédent, un Adam au top de sa forme qui glisse des cris en veux tu en voilà. On aurait juste aimé la présence d'un ou deux titres vraiment très lourds façon Spin ou Error : Operator. Mais malgré tout... on ressent un petit pincement au coeur du au vide laissé par le départ de Fred : ou sont ces choeurs chantés ou criés en double-voix ? Ils manquent, terriblement. Néanmoins les nouveaux trouveront là un excellent disque, quand aux anciens attachés aux débuts du groupe ils trouveront là une raison de plus de se tourner vers d'autres horizons.
samedi 16 mai 2009
From Within
« L’on ne saurait croire à la Lumière sans croire également aux Ténèbres. » Voici un film électrochoc signé Phedon Papamichael, qui en a assuré la direction photo de WALK THE LINE, et aussi 3:10 TO YUMA. C’est l’histoire de Grovetown, une petite communauté très religieuse, quelque part en Amérique, et qui sera frappée tout à coup par une espèce de fléau suicidaire… Ça commence par un adolescent mal dans sa peau. Il se tire une balle dans la tête, sous les yeux horrifiés de sa petite amie. Quelques heures se passent, et la petite amie est retrouvée morte, elle aussi. À l’aube, on découvre un autre suicide. La ville commence à paniquer… Deux des trois morts n’avaient jamais eu le moindre comportement suicidaire. Le seul lien que l’on puisse discerner, c’est que chaque nouveau suicidé a été en contact avec le précédent quelques heures avant son décès. Certaines gens commencent à penser qu’il y aurait de la sorcellerie, là-dessous – et ça n’est pas une mince affaire que de supposer ceci, surtout dans une ville où une femme prétendument « impure » a été retrouvée brûlée vive, par accident… Tout ça est plutôt douteux. Est-ce que les dévots pourraient être sauvés? Et qu’adviendra-t-il des incroyants? Et, tandis qu’on se questionne, le sang continue de couler à Grovetown. Fiévreusement, la tension monte.
En un mot, FROM WITHIN s’avère le « film d’ado horreur » le plus sérieux depuis très longtemps, obligeant ses auditeurs à remettre en question des choses qu’on croit ordinairement ne jamais devoir remettre en question. Parmi les dix meilleures productions du genre réalisées aux États-Unis en 2008.
Film que je voulais voir depuis un bout de temps étant fan de Thomas Dekker (de la série Terminator Les Chroniques De Sarah Connor) et que j'ai finalement facilement trouvé en DivX, mais pas de VF ni même de sous-titres français, heureusement les sous-titres anglais sont facilement trouvables et permettent de tout comprendre. Une sorte de Destination Finale-like avec un côté réfléchi sur la religion.
Chronique d'album : Aiden - Knives
Aiden a toujours été considéré comme un sous-groupe : un sous-AFI, un sous My Chemical Romance... Il est vrai que les débuts sont limite médiocres : un punk teinté de screamo mais très brouillon et des compos qui ne convainquent pas. C'est alors qu'ils ont opéré un changement radical pour devenir carrément plus mélodiques avec leur troisième album, et proposer enfin des mélodies accrocheuses qui sonnent.
Pour ce quatrième album le groupe nous surprend à revenir vers un punk plus agressif parsemé de cris, moins nombreux qu'avant, mais présents. Le CD est parsemé d'intro et de dialogues samplés de films - dont un interlude entier "Portrait" - qui donne un côté que j'adore vraiment même si facile comme procédé. Ainsi commence Killing Machines "fuck me fuck you fuck you and this whole city and everyone in it" : son punk et batterie qui martelle, le groupe a retenu de son album précédent les bons refrains entêtants et ce premier morceau avec ses choeurs criés donne une très bonne impression. Let The Right One In a une excellente ligne de guitare dans les couplets, le refrain est un peu plus banal, une chanson pop punk dans la lignée de l'album précédent.
Arrive ensuite le tube mélodique de l'album : Scavengers Of The Damned. Mélodie réussies, cris, tous les ingrédients du cocktail sont réunis. Elizabeth est un morceau différent, couplets calmes limite rappés, puis refrains plus punk avec le chanteur qui crie tout en chantant.
Crusifiction est un autre des gros morceau de l'album, sample d'intro qui claque et un pré-refrain génial qui crie "for fear, pain and glory" là mes sens de kikoo gothique sont comblés.
Enfin un peu de douceur avec The Asylum et son intro toute douce mais en fait ça ne dure pas et ça repart très vite en punk rock réussi.
Sur Excommunicate je ne peux m'empêcher de penser à du Manson, mention spéciale aux riffs, King On Holiday est un excellent morceau punk couillu et enfin le morceau final : Black Market Hell, qui débute assez violemment et qui se poursuit avec un bon gros riff, les cris du chanteur et des choeurs sympa avant de se calmer pour mieux repartir dans un intense screamo final.
Franchement, le groupe a fait la meilleure chose à faire, revenir à leur son plus énergique tout en gardant l'apport des bonnes mélodies apporté par leur précédente sortie et signe là ce qui est sûrement leur meilleur disque (les mauvaises langues diront que c'était pas dur à faire, et elles auront pas complètement tord). Soyons honnête ça reste toujours du sous-AFI et du sous-MCR, mais ça fait patienter en attendant que les deux précédents sortent leur nouvel album, et puis finalement on y prend goût, les dix titres de Knives s'enfilent comme une lettre à la poste.
jeudi 7 mai 2009
Chronique d'album : Dance Gavin Dance - Happiness
Sortir un disque à même pas un an d'intervalle du précédent peut se révéler très casse gueule et l'on peut craindre un album baclé. Pourtant récemment Anberlin a prouvé que cette idée était fausse en sortant leur meilleur album à ce jour à peine un an après l'excellent Cities. Pour Dance Gavin Dance aussi, dur de faire mieux que leur Self-titled précédent. Mais petit rappel des faits pour les élèves les moins assidus : DGD est un groupe de rock alternatif assez expérimental et avec une grosse touche screamo; le line-up a beaucoup évolué depuis leur premier album, si bien que pour cette troisième sortie je crois bien qu'il ne reste presque plus aucun membre d'origine ! Celà ne les as pas empêché de sortir un putain d'excellent de deuxième album avec un nouveau chanteur encore meilleur que le précédent à mon goût. Ici, c'est le screamer qui est absent, en effet celui-ci avait quitté le groupe juste après la sortie de l'éponyme; le scream avait alors été repris par le guitariste, l'imposant afro-américain Will Swan.
Comme sur le disque précédent, l'album commence - après une intro en sons électriques bizarroides - avec du violent et du chant screamé; c'est ici qu'on peut apprécier pour la première fois les capacités vocales de Will : des cris beaucoup moins écorchés, plus graves que son prédécesseur; qui éloignent un peu le groupe de son côté screamo pour le rapprocher du metalcore. Honnêtement, je préferais l'ancien, mais toutefois Will s'en sort admirablement surpassant quand même la plupart des screamers du genre.
Arrive Tree Village, titre phare de l'album, intro lancinante, chant magnifique et accrocheur qui se marie à merveille avec les cris enragés. Passons NASA qui ne m'a pas accroché plus que ça, et venons-en à I'm Down With Brown Town, un morceau quasiment entièrement porté par le chant clair de Kurt qui s'énerve dans les refrains appuyé par des choeurs insistants.
On enchaine avec deux morceaux qui font la part belle au chant clair et à la mélodie : Carl Barker et son côté funky mais surtout sa ligne de chant vraiment magnifique dans le refrain; puis Happiness : mélodique et mélancolique.
Vient ensuite ce qui semble être un délire au vu de ses paroles : Strawberry Swisher, et qui se révèle être une des chansons les plus catchy et réussie de l'album, sans aucun cris.
Don't Tell Dave reste dans cet esprit festif avec son côté... disco, oui oui ! Un OVNI très classe avec un chant toujours énorme. Strawberry Swisher Pt. 2 et son intro lounge laisse encore place au chant sans cris et à la mélodie lancinante.
Power To The People vient clore ce disque : guitares dissonantes et aigues jusqu'à son final en chant... rappé ! Ou le petit plus d'avoir un black dans le groupe.
Au final dur de juger ce disque. Pour le résumer : un son encore plus expérimental qui rapelle parfois The Mars Volta (le chant clair accrocheur en plus), chant clair qui prend d'ailleurs davantage de place tandis que les screams sont plutot limités; on peut comprendre celà par le fait qu'avant le groupe avait un screamer dédié alors que là le guitariste doit faire les deux à la fois. Les cris sont moins énormes qu'avant, mais quand même bons, est-ce que ce disque est meilleur que le précédent ? Je dirai non. Mais est-ce qu'il est bon ? Un grand oui, on sent que le groupe avec son nouveau line-up commence à trouver son propre son tout en restant dans l'esprit des débuts. L'album éponyme était dans mon top 3 de l'année 2008, celui-ci figurera au moins dans le top 10 de cette année. Je vous encourage à découvrir ce groupe.
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