Voici donc le quatrième album du groupe, le premier sans le guitariste Fred Mascherino parti former son projet solo The Color Fred, remplacé ici par Matthew Fazzi. Outre ce changement de line-up l'album est également marqué par le divorce d'Adam et on constate qu'une partie des chansons sont consacrés, au niveaux des paroles, à ces personnes qui ont quitté sa vie. Le titre de l'album le laissait entrevoir, on se retrouve face à un groupe qui a encore évolué depuis Louder Now, pour donner quelque chose qui se situe dans la continuité de leur disque précédent, ce qui risque de décevoir les fans de l'emo des débuts. Signalons au passage que l'artwork est signé Brad Fillip qui avait déjà créé les covers de leurs deux premiers albums.
Les deux premières chansons sont à mes yeux les deux titres phares de l'album, les deux tubes : New Again, titre rock qui se veut le digne héritier de MakeDamnSure, catchy à souhait "I am, I'm ready to be new again, I'm ready to hear you say who I am is quite enough"; et le premier single Sink Into Me : très pop et accrocheur, presque léger pourtant le chant enragé du chanteur, les choeurs en "hey hey" et les quelques cris donnent une sacré pêche à ce morceau.
On poursuit dans cet esprit rock très Louder Now avec les trois prochains titres : Lonely, Lonely, morceau assez lourd et puissant, au refrain un peu simple mais efficace, Adam s'énerve sur la fin; Summer, Man : débute sur un cri, puis riffs incisifs avant de se calmer légèrement pour arriver à un refrain joli et super entêtant "The summer is over and I doubt, I doubt I'll seeing you around". On constate déjà à ce stade de l'album une certaine puissance dans les compos. On finit le cinqtet Louder Nowien avec Swing, qui vaux surtout pour son refrain que je surkiffe "lover, love, we're all your friends".
Une ballade agréable est située pile en plein milieu de l'album : Where My Mouth Is, qui décolle surtout dans son refrain
Et ça repars dans le rock avec Cut Me Up Jenny et son refrain survatiminé avec un Adam au meilleur de sa forme quand il hurle "Cut Me Up Jennyyyy" ! Encore une bonne piste.
Pour les derniers morceaux, il y a le couple des deux gros morceaux lourds : Catholic Knees et Carpathia pas forcément très speeds mais le chant y est vraiment agressif même si on aurait aimé quelque chose d'encore plus puissant façon Spin, mais après tout ce genre de gros morceau lourd n'existait pas sur les deux premiers albums, on ne doit donc pas forcément s'attendre à les retrouver à chaque fois.
Capital M-E est une chanson plus poppy qui sous ses airs légers et un coup de gueule contre Fred : "The nicest man I ever met, was more malicious than malcontent, he taught me how to hold my tongue, and wait to strike until their backs were turned"...
Le morceau final, Everything Must Go est adressé à l'ex femme d'Adam : "On avait trouvé une maison avec un grand jardin, et y avions placé toutes mes affaires, et une bonne partie des tiennes, à l'intérieur, et chérie j'étais fier de ça, chérie j'étais fier de toi, tu cites le Grand Livre quand ça t'arrange, mais tu n'en saisis pas le sens, non tu n'en saisis pas le sens, pour parler de ça jusqu'à laube, au lieu de celà tu te jettes dans la boue"... musicalement ça commence tout doucement puis ça s'énerve d'un coup, puis couplet doux et refrain hurlé qui contraste ! Assurément un autre titre fort et marquant.
Ce disque poursuit le nouveau son de TBS : rock sans fioritures, moins de ballades mielleuses que sur l'album précédent, un Adam au top de sa forme qui glisse des cris en veux tu en voilà. On aurait juste aimé la présence d'un ou deux titres vraiment très lourds façon Spin ou Error : Operator. Mais malgré tout... on ressent un petit pincement au coeur du au vide laissé par le départ de Fred : ou sont ces choeurs chantés ou criés en double-voix ? Ils manquent, terriblement. Néanmoins les nouveaux trouveront là un excellent disque, quand aux anciens attachés aux débuts du groupe ils trouveront là une raison de plus de se tourner vers d'autres horizons.
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