dimanche 26 octobre 2008

Chronique d'album : Chiodos - Bone Palace Ballet Grand Coda


Le deuxième album de Chiodos nous revient avec une désormais traditionelle ré-édition qui fera rager les acheteurs de la version précédente. Surtout qu'ici le groupe ne se fout pas de nous avec pas moins de six pistes bonus, non pas cantonnées à la fin de l'album mais intercalées dans la tracklist déjà existante pour la changer complètement.
Mais d'abord un mot sur l'album tel qu'il était à sa sortie originale : Chiodos est un groupe de rock alternatif aux accents screamo et qui doit beaucoup au talent de son chanteur, Craig Owens et sa voix de castra, qu'on a également pu entendre dans le all-star band The Sound Of Animals Fighting ou encore dans son side-project punk-rock Cinematic Sunrise.

Contrairement au debut-album, Bone Palace ballet est un album qui mise moins sur les gros riffs et les hurlements et plus sur les passages mélodiques et les orchestrations : piano et cordes en tous genre agrémentent l'album, lui donnant une touche dramatiquement grandiloquante. Un album qui demande un certain temps avant de rentrer complètement dedans mais qui une fois acquis à votre cause se révèle toujours plus riche. Survolons l'album et ses tubes vite fait : Is it Progression if a Cannibal Uses a Fork? débute sur un souffle, puis Craig qui chante mi-lover mi-rageux, des chuchotements, des guitares et un piano qui accompagne le tout, puis des cris et des choeurs digne d'une chorale apocalyptique, et surtout un chant magnifique dans les refrains, à vous foutre des frissons. Et encore ce n'est rien à côté du mélancolique single Lexington. (Joey Pea-Pot with a Monkey Face) où là le chant est carrément bluffant.
Deux chansons plus calme au milieu de l'album apportent leur lot d'émotion : A Letter From Janelle et I Didn't Say I Was Powerful, I Said I Was A Wizard avec leur chant qui saura vous renverser le coeur. Plus loin dans l'album, Intensity In Ten Cities est dans le même genre.
Bulls, Make Money, Bears Make Money, Pigs Get Slaughtered nous transporte complètement avec son refrain chanté à plein poumons et ses cris déchirants, quand à Life Is A Perception Of Your Own Reality, elle nous surprend avec son intro tout en cordes, digne d'un orchestre de chambre, puis se poursuit comme les autres par un envoutant mélange de chant, de guitares et de piano.
Le morceau de choix de cet album restera pour moi : The Undertaker's Thirst for Revenge is Unquenchable (The Final Battle), anciennement le morceau final et également la chanson qui possède le plus de chant screamé. Après un début crié et parfaitement orchestré, une accalmie magnifique qui repart en cris poignants jusqu'à son final intense chanté : And all the world's a stage, I existed because I dreamed and well, I dream no more, I've given up on the entire human race. Du grand art. On regrette juste la fin chuchottée qui a disparu, vraiment dommage.
Passons maintenant aux chansons bonus de cette version. Surprise, l'album débûte désormais sur un autre morceau puisqu'il s'agit de Two Birds Stoned At Once : intro rythmée en cordes qui part assez vite en screams, autant dire un premier contact avec l'album beaucoup plus rentre dedans que sur la version précédente. Et le groupe applique la même recette aux autres morceaux : ...And The Liver Screamed Help! et son refrain à la fois screamé et chanté de façon sur-aigue magnifique, We Swam From Albatross, The Day We Lost Kailey Cost et son refrain vraiment poignant toujours dans une tonalité aigue à l'extrème et Smitten For The Mitten avec beaucoup plus de cris même si le morceau se calme à partir du milieu.
Et pour conclure, les deux chansons les plus calmes en versions acoustiques : I Didn't Say I Was Powerful, I Said I Was A Wizard.

Bone Palace Ballet était déjà un album de très grande qualité et les petites attentions apportées à cette nouvelle version ne font que paufiner ce chef-d'oeuvre. Les chansons bonus apportent un côté plus rentre dedans à l'album, peut-être ce qui lui manquait, et se targue de proposer deux chansons acoustiques à faire chialer. Rajoutons la présence d'un DVD incluant des scènes de backstage et de live. Si vous ne l'avez pas encore écouté, n'attendez plus.

samedi 25 octobre 2008

Chronique d'album : Madame De Monstespan - Epilogue D'un Désastre


Un groupe qu'on avait déjà pu remarquer avec leur premier album/EP : 1667-1680, qui se voulait être ironiquement de l'hardcore mondain à travers le personnage qui leur sert de nom et qui s'était fait un petit nom dans la scène screamo française. Peu de temps après finalement, les voici déjà de retour avec cet Epilogue d'un désastre.

L'album, dont la pochette soignée rapelle celle du premier Funeral For A Friend, débute avec Das Manoir et son chant clair lancinant avant de partir en screamo et déjà on remarque la qualité du son qui a grandement évoluée depuis le disque précédent, un meilleur master et un chant qu'on comprend mieux même si on aimerait pouvoir comprendre encore davantage.
Parmi les autres morceaux qui m'ont marqués : Une minute contre l'éternité (ma préférée) avec l'alternance d'abord de scream et de chant clair (chant qu'on apprécie d'autant plus puisque relativement rare dans le screamo pur et dur) puis de passages violents et calmes où on profite mieux des textes, J'ai du ramper : énorme instrumentalement, courte mais intense, puis Krieg Ist Krieg (dont les cris font penser à du Envy) et spécialement le final (chanté) et enfin Fuite à Varennes et ses cris de porcinet (que je n'aime pourtant pas habituellement).

Un disque de qualité et indéniablement supérieur à son précédent, des textes bien écrits qui rapellent franchement ceux de Celeste (une influence revendiquée), well done ! Le groupe a mis son album en libre téléchargement incluant cover et lyrics qui plus est, que demande le peuple !

Chronique d'album : Funeral For A Friend - Memory And Humanity


Voilà un groupe qui avait déçu tout le monde je crois avec leur dernier disque : Tales Don't Tell Themselves. Un son mou, des mélodies pas catchy pour un sous et aucun passage énervé. Autant dire que ce nouvel album allait décider de l'avenir du groupe : à jeter définitivement à la poubelle ou peut-on garder espoir ?
Ce qu'on remarque d'emblée avec Rules And Games c'est une volonté de son plus dur, de rythmes plus agressifs sans pour autant revenir au son plus lourd qui caractérisait le groupe jusqu'à l'album Hours, néanmoins on note la présence de choeurs plus ou moins énervés et surtout, élement essentiel, une mélodie de refrain enfin accrocheuse.
Il est vrai qu'à priori les deux morceaux qui suivent semblent un peu plats, To Die Like Mouchette et Kicking And Screaming (qui est pourtant un single), pourtant en se concentrant un peu sur les mélodies – de chant notamment, on arrive à apprécier; plus que sur l'album précédent en tout cas.
Mais la véritable surprise arrive enfin avec Constant Illuminations et sa basse lourde en intro, puis un chant moins gnian gnian, un refrain vraiment accrocheur et cerise sur le gateau : des cris comme on en avait plus depuis le premier album, autant le dire desuite, le meilleur morceau de l'album, à l'ancienne.
Le reste de l'album n'est quand même pas en reste, avec Maybe I Am?, relativement calme mais avec une très belle mélodie, You Can't See The Forest For The Wolves, un autre gros morceau de l'album qui débute sur une intro mélancolique en guitare sèche puis qui pars sur un gros riff énorme dans un rock alternatif réussi avec même quelques cris sur la fin; puis dans la même veine les plus qu'excellentes (en fait les deux autres meilleurs morceaux de l'album) : Beneath The Burning Tree avec son chant accrocheur et surtout Waterfront Dance Club (le premier single) qui allie des riffs énormes et envoutants avec un chant puissant et criard
Egalement deux morceaux plus gentillets : Someday The Fire... et son refrain quand même catchy et Ghosts, mon petit coup de coeur avec des couplets vraiment réussis même si la mélodie de chant semble déjà entendue, elle est vraiment jolie.
On finit avec les trois ballades de l'album (qui ne sont pas à la suite je précise) : Building, très posée mais qui a un peu de mal à prendre aux tripes, pourtant le texte est poignant, Charlie Don't Surf, celle-là j'avoue ne pas rentrer dedans du tout... et le morceau final Constant Resurrections qui est quand à lui plutôt bien fait grâce notamment à des instruments et un refrain qui se donne les moyens de nous faire vibrer.
Alors oui cet album redresse la barre, on ne retrouve pas la lourdeur des deux premiers albums mais un son qui reste quand même plus rentre dedans, des mélodies enfin accrocheuses (même si les ballades ne valent pas celles de Hours) et surtout le retour des cris même s'ils sont bien dispersés. Vu que je ne croyais plus en ce groupe, cette bonne surprise me satisfait. Pourvu que ça dure.

Chronique d'album : Emery - While Broken Hearts Prevail EP


La voici la nouvelle gaterie made in Tooth & Nail avec ce nouvel EP d'Emery qui se veut si on en croit le titre - et ce que j'ai compris des paroles- , un recueil de chansons d'amour (qui finissent mal forcément). Le groupe nous avait laissé avec un troisième album, I'm Only A Man, qui avait déçu quelque peu les fans, en effet les cris étaient très peu présents et un guitariste avait quitté le groupe, ce qui changait le son du groupe; même si pour ma part, j'avais trouvé ce dernier album énorme tout comme les précédents (une affaire de goût donc).
Hé bien ce nouvel EP devrait remettre tout le monde d'accord puisque le groupe revient à ses racines. The Smile, The Face démarre dans le feu de l'action, avec un chant quasi instantané accompagné de screams puis continue dans un style classique pour du Emery puis finit sur des screams à nouveau. Le second morceau continue et enfonce le clou : Edge Of The World, un des plus réussi, lui aussi accompagné de cris, avec un refrain chanté puissant et émouvant; le summum : le break du milieu avec une voix qui hurle "my eyes are open for the first time!".
Ca se calme un peu avec Say The Things (You Want), bien que l'intro soit accompagnée de screams en double-voix il s'agit plus ensuite d'une chanson rock tranquille, avec néanmoins un bon refrain "take back the promises and the sweet kisses that I thought were only for me".
Puis vient le tube de cet EP : Ten Talents. On commence calmement avec un piano et un chant tout en douceur "last night I had a dream, that you decided to leave me" puis les screams arrivent et surtout le meilleur refrain de tout l'EP ! Un tube quoi.
On a ensuite droit à trois chansons plus calmes pour finir : Always Depend, un rock alternatif léger qui ne marquera pas vraiment les esprits malgré son synthé sympa, Thoughtlife : tout au piano, pas transcendante comme From Crib To Coffin mais plutot jolie quand même, surtout si on écoute bien les paroles "darling I'm not in a forgiving mood", le final se révèle plus prenant grâce notamment aux efforts de chant du chanteur (qui a toujours une excellente voix inutile de le rappeler). Do The Things (You Want) est la dernière piste, accompagnée d'un synthé discret mais berçant du meilleur effet.
Bon allez, on ne va pas faire semblant que cet EP est la meilleure chose sortie par le groupe à ce jour, néanmoins il possède de solides chansons, quelques autres plus light, mais l'important c'est qu'il plaira à ceux qui ont été déçus par le dernier album où les quelques cris se cantonnaient à la fin des chansons (et même aux autres).

Chronique d'album : La Dispute - Somewhere At The Bottom Of The River Between Vega And Altair


Après un premier EP de grande qualité – Vancouver – le groupe nous revient avec un premier album encore meilleur ! Pour ceux ne conaissent pas, La Dispute est un groupe screamo américain dont la particularité est de posséder un chant à la mewithoutYou, c'est à dire majoritairement parlé, et en plus ici vraiment très intense. Pour le reste, mix de screamo, de post-hardcore et même de rock progressif.
Un premier morceau mélancolique pour ouvrir l'album, Such Small Hands, en spoken word, « I think I saw you in my sleep darling » avant de le crier vers la fin, puis enchaine Said The King To The River, qui mixe chant parlé larmoyant – vraiment la force du groupe hein pour ceux qui auraient pas compris - et cris avec de nombreux changements de rythmes caractéristiques du groupe. Vient ensuite une série de chansons assez couillues : New Storms For Older Lovers, Damaged Goods et ses passages puissants hurlés en choeur.
Arrive une chanson plus calme avec de jolis accords, Fall Dawn, Never Get Back Up Again, avec un chant parlé encore plus posé mais tout autant prenant, qui s'énervera sur la fin, vraiment magnifique.
On repart sur Bury Your Flames, un peu plus rock'n'roll mais sans gros cris puis un autre morceau atypique, Last Blues For Bloody Knuckles qui débute sur des accords tristes et lancinants et la voix qui pleure «my precious wife ...», la chanson prend une tournure plus rock et screamo avec l'arrivée de la seconde guitare tandis que les accords du début ne s'arrêtent jamais.
Arrêtons-nous sur les autres morceaux marquants : Andria qui débute là encore par une intro très calme et le spoken word du chanteur puis monte doucement en intensité pour mieux redescendre; après deux morceaux emo / screamo The Last Lost Continent, le morceau de l'album qui se veut post-hardcore et qui dure douze minutes : intro avec un chant calme mais dépressif un passage instrumental puis les cris qui reviennent et le morceau nous transporte ainsi au fil de ses ambiances et fait transition avec le morceau final, Nobody, Not Even The Rain, qui à l'image de celui qui ouvre le disque se termine doucement par une pointe mélancolique.
Au final, charmé ! Un groupe qui se bonifie avec le temps et qui ne devrait pas tarder à faire parler de lui. Amateurs d'emo / screamo, fans de mewithoutYou, emokids des 90's qui aiment l'emo qui fait pleurer, jetez-vous sur ce disque.

dimanche 19 octobre 2008

Chronique d'album : Saosin - The Grey EP


Saosin ! Du premier EP avec Anthony Green jusqu'au debut-album très attendu avec Cove Reber, le groupe n'a cessé d'agrandir sa fanbase devenant un des groupe majeur de la scène rock alternative, influançant lui-même d'autres groupes tels les excellents Secret & Whisper.
Honnêtement, après un excellent EP - Translating The Name - porté par la merveilleuse voix et les screams d'Anthony Green, le debut-album avait été, dans un premier temps, une semi-déception. Pas à cause de Cove qui s'en sortait plus que dignement vocalement faisant presque oublier que Green était passé par là avant, mais il manquait deux choses qui faisaient le charme de l'EP : des mélodies catchy et des cris. Pourtant, sur le long terme, ce debut-album est devenu un de mes album de référence, nécessitant justement plusieurs écoutes avant de pouvoir rentrer complètement dedans, au moins peu de risque de s'en lasser.
Autant briser le mystère desuite, ce nouvel EP est tout simplement monstrueux !
D'entrée, Keep Secrets débute classiquement puis vient une mélodie de chant qui prend direct aux tripes avec un refrain magnifique et grosse surprise, aux deux tiers de la chanson Cove se met à ... screamer ! Toute la dernière partie de la chanson se finit donc par des cris, chose qu'on n'avait pas entendu chez le groupe depuis le premier EP et qu'on pensait défintivement mise de côté. Si ça ça fait pas plaisir, cette chanson est tout simplement un tube et mérite de se retrouver sur le nouvel album ainsi qu'en single tout comme Seven Years et autres Bury Your Head.
A peine le temps de digérer qu'arrive Love Maker, comme d'habitude après un début très classique arrive un refrain vraiment intense, à la limite des cris, accompagné de choeurs façon Bury Your Head, encore un tube en puissance.
Le troisième morceau est un peu plus déroutant : Why Can't You See, puisque direct très speed et catchy, avec un pré-refrain et un refrain entêtant, une chanson plus joyeuse que le reste.
On termine comme d'habitude avec deux chansons en acoustiques : Come Close et Love Maker, toutes deux vraiment émouvantes, surtout Love Maker (grâce encore une fois à son refrain).
Une excellente surprise donc, le retour de tout ce qu'on pouvait attendre de mieux chez le groupe : encore plus catchy et des cris ! Un EP vraiment meilleur que le précédent (souvenez-vous, le sobrement intitulé Saosin EP), qui se tient fièrement aux côtés de Translating The Name et nous fait baver en attendant le deuxième LP.

mardi 14 octobre 2008

Chronique d'album : Warship - Supply & Depend


Dire que j'attendais cet album était un euphémisme tant je suis fan de la voix émouvante de Francis Mark, ancien batteur/chanteur de From Autumn To Ashes. Après FATA, voici donc son nouveau groupe (et non pas un simple side-project), accompagné de Rob Lauritsen, lui aussi ancien membre de FATA à la guitare. Un album composé donc en duo, qui s'est ensuite agrandi à quatre membres pour les besoins de la future tournée.
A la première écoute, on constate que le son est plus lourd que dans From Autumn To Ashes - Toil et ses riffs/batterie écrasants - même si au final le son n'est pas tellement différent de l'album Holding A Wolf By The Ears. Francis semble en tout cas avoir gardé une certaine rage.
La seconde piste Profit Over People entame direct par un rythme soutenu et presque chaotique avec un passage chanté ensuite, mais rien à voir le chant clair mielleux qui figurait autrefois dans FATA, ici le chant reste toujours écorché.
Wounded Paw commence avec un début calme digne des plus belle intros mélancoliques de FATA - qui manquaient terriblement à l'album Holding A Wolf By The Ears - et un chant de Francis plus posé cette fois qui s'énervera par la suite. Un excellent morceau.
Une chanson modérament énervée ensuite avec Where's Your Leash avec des guitares qui se font plaisir à tourner en boucle le même riff soutenu par la batterie.
Ca se recalme avec Lousy Horoscope qui est la première véritable ballade de l'album, et qui rappelerait presque Biology, le side-project indie du chanteur. Ballade qui renvoie également au premier album de FATA et à un titre comme Chloroform Perfume, vraiment ça manquait et c'est un plaisir de retrouver des titres comme celui-ci.
We've Never Been Equal repart sur les cris de Francis pour un metalcore soutenu et jouissif, suivi de près par Fetus Fly Trap, de la même trempe mais qui se calme subitement et qui - là encore - rapelle les accalmies acoustiques en plein milieu d'un morceau metal qu'on trouvait sur Too Bad You're Beautiful, et quand ensuite le chant devient accrocheur avant de re-crier puis de se-recalmer, on kiffe sa race.
Empty Vessel poursuis dans le gueulard / riffs metal avec des breaks de batterie efficaces, une bonne chanson simple dans sa structure mais addictive. The Waiting List clôt la série des quatre chansons metalcore d'affilées, avec passage chanté au milieu, et tout ce qu'il faut de cris pour combler nos oreilles avides de voix furieuses.
La douceur reprend ses droits sur le final : Indoors, qui tout comme Lousy Horoscope renvoie aux vielles ballades tristes des premiers albums de FATA, tout en conservant le côté rock.
Warship est donc un plutôt bon palliatif aux nostalgiques du FATA d'antan, celui qui mêlait violence et douceur au sein des mêmes chansons; mais pourtant ce serait se tromper que de croire que le duo cherche ici à retrouver ses racines. Non Warship a son propre son, pas si différent du dernier album Holding A Wolf By The Ears mais beaucoup plus diversifié même si il manque toujours ce petit truc en plus qui fait le génie d'un album comme Too Bad, You're Beautiful. Au final un des point fort du disque est que Francis ne cherche plus ici à alterner chant screamé / chant clair de façon systématique mais altèrne lorsque on s'y attend le moins et de façon beaucoup plus fluide au final. Allez, on s'en contentera aisément pour ce premier album.