samedi 27 décembre 2008

Les Anges De Boston


Les Anges De Boston est un film de 1999 jamais sorti en France, mais facilement trouvable en DivX avec des sous-titres français. Je suis tombé dessus en téléchargant la filmographie de Sean Patrick Flanery, un acteur que j'aime beaucoup et que j'avais découvert dans la série TV Les Aventures Du Jeune Indiana Jones il y a déjà pas mal d'années ! Je viens de voir qu'une suite Boondock Saints II: All Saints Day sortira en 2009.

Les Anges de Boston, ce sont Conner et Murphy MacManus, deux frères irlandais et catholiques. Tout du moins, c'est le surnom que les médias leur ont donné après leur premier coup d'éclat.
Travailleurs modestes dans un entrepôt de boucherie, les deux frères ont leurs habitudes au pub, où ils retrouvent leurs amis pour discuter autour d'une pinte de bière.
Un soir, une bagarre se déclenche et les deux frères, traqués jusque chez eux, sont obligés de tuer les malfaiteurs. Lorsque l'inspecteur Paul Smecker, avec ses manières excentriques et son génie de déduction, arrive sur les lieux du crime, il reconnaît les hommes de main des mafiosi russes. Depuis plusieurs semaines, le FBI était à leurs trousses.
C'est ainsi que naît le mythe des Anges de Boston et que commence leur croisade. Au cours de leur lutte acharnée contre la vermine, ces deux justiciers, en bons Irlandais, récitent versets et cantiques, persuadés d'agir par la main de Dieu. Et chaque crime les rapproche un peu plus de l'inspecteur.

-Vous voulez éliminer tous les méchants ?
-Ouais
-Vous ne trouvez pas ça un peu bizarre, un peu fou ?
-Tu sais ce qui est fou, Roc ?
-C'est les gars normaux et leurs familles aimantes. Tous les jours ils rentrent du boulot et ils allument la télé. Tu sais ce qu'ils voient ? Des violeurs, des meurtriers et des bourreaux d'enfants qui sortent tous de prison.
-Des mafiosi pris la main dans le sac avec 20 kilos libérés sous caution dans la journée même.
-Et partout tout le monde pense la même chose... que quelqu'un devrait faire la peau de ces enculés.
-Tous les tuer. Admets-le. Même toi tu y a pensé.

lundi 22 décembre 2008

Top 10 des albums de 2008

La fin de l'année approche et il est temps de faire un bilan de l'actualité musicale de 2008. Une année plutot très productive à mon goût. Voici ce que j'en retient :

1) La Dispute - Somewhere At The Bottom Of The River Between Vega And Altair

2) Saosin - The Grey EP

3) Norma Jean - The Anti Mother

4) Dance Gavin Dance - S/T

5) Anberlin - New Surrender

6) The Offspring - Rise And Fall, Rage And Grace

7) Saez - Varsovie/L'Alhambra/Paris

8) Hollywood Undead - Swan Songs

9) The Academy Is – Fast Times At Barrington High

10) Thrice – The Alchemy Index Vol.III & IV Air and Earth

D'autres albums qui m'ont également marqué, en vrac :
Secret & Whisper – Great White Whale, Celeste – Nihiliste(s), Empyr – The Peaceful Riot, Dagoba – Face The Colossus, Alkaline Trio – Agony And Irony, Butch Walker - Sycamore Meadows , Bring Me The Horizon - Suicide Season, Madame de Montespan - Epilogue D'Un Désastre, Funeral For A Friend - Memory And Humanity , Thursday/Envy - Split, United Nations - S/T, The Classic Crime - The Silver Cord, Weezer - Red Album.

dimanche 21 décembre 2008

Chronique d'album : Enhancer - Désobéir


Après un album catastrophique, Electrochoc, qui présentait un Enhancer fétard mais idiot (Dirty Dancing atteint des sommets), un son produit aux USA mais crade , où seuls les feats de Kool Shen et Marz sauvaient l'album du zéro pointé, après avoir perdu une partie de son line-up, et à une époque où le mot neo-metal fait honte, on ne donnait vraiment pas cher de la peau du groupe. Et pourtant.
Le crew semble s'être donné un gros coup de pied au cul. Après nous avoir parlé de biatches sur Electrochoc, le groupe revient enfin à des thèmes plus intéressants et engagés, des lyrics moins superficiels comme on pouvait les apprécier à l'époque de Street Trash, et cerise sur le gateau : rejoints par Davy de Pleymo à la gratte sur la moitié des titres de l'album.

Un vent de révolte souffle sur la France dès le premier morceau : Debout, avec un refrain chanté par le rasta Mr. Toma "Notre génération doit se battre, sans avoir peur de tomber", un chant mélodique plus que bienvenu, qui rapelle le meilleur des passages chantés de l'album Street Trash (on constate d'ailleurs que Bill se met également à chanter de plus en plus). Arrive le premier vrai morceau rock et le premeir single : Rock Game en feat La Fouine, véritable coup de gueule contre les groupes de rock de merde, un grand morceau, où Davy nous gratifie d'un magnifique solo final.
On retrouve un Enhancer plus déprimé sur des morceaux comme Petites Mains, la géniallissime Qu'est-Ce Qu'On Va Laisser accompagnée d'une chorale d'enfant qui rapelle le dernier Avenged Sevenfold et qui parle de la façon dont les hommes pourrissent leur planète, Rêver Sa Vie, encore un bon morceau des plus mélancoliques avec un refrain chanté par Soprano : "Besoin de rêver pour exister, besoin de vivre ses rêves pour exister" et la très belle Nos Regrets, qui débute sur un piano puis de lents accords d'où seul le refrain fera sortir le gros son accompagné par le chant de Bill.
On remarque que souvent les guitares sont plus en fond, pour accompagner le chant, plutôt que pour vraiment mettre des riffs en avant ou diriger le son du groupe, qui se veut peut-être plus hip-hop qu'avant. Les quelques autres morceaux un peu plus rock néanmoins : Désobéissant (le refrain surtout), 4444, le morceau qui bouge le plus, A vendre qui se moque des gens qui aiment s'afficher et 52 ème.
Le seul morceau qui pourrait faire penser à Electrochoc reste SUPERficiel, très electro, rappé façon Yelle, on aime ou on déteste mais ça reste ici assez sympa (surtout les paroles) et passe beaucoup mieux que sur leur album précédent malgré les chants de bimbos.
Un morceau acoustique surprend : Banlieue Pavillonaire, un peu de bonne humeur comme le groupe saurait en faire autour d'un feu.
L'album se clos sur un piano et un très beau texte passioné de Gérard Berliner.

Un album inespéré, un groupe qui revient avec des choses à dire, alors certes la fusion, neo-metal - appelez ça comme vous voulez - n'est plus le son à la mode, certes ceux qui n'ont jamais aimé Enhancer n'aimeront pas maintenant, certes cet album est loin d'être parfait, néanmoins, pour tous ceux qui ont une fois apprécié ce groupe et notamment avec l'album Street Trash, replongez dans votre adolescence et pretez une oreille à ce Désobéir.

Chronique d'album : Imperial Piloophaz Project


Quand ce qui est pour moi le meilleur MC français sort un nouveau disque, je me précipite dessus. Ce Imperial Piloophaz Project est plus exactement un album de remixes par le DJ marocain Imperial Skillz Empera (Wu Corp Army & Morbid Society) de quelques raretés de Piloophaz (tout seul au chant donc) qu'il avait publiés pour la plupart sur sa compil de b-sides : Moissons Tardives.

L'intérêt de ces remixes ? Une putain de prod ! Vraiment ambitieuse. Peu de scratchs, aucun sample de film, mais quelque chose de plus épique façon BO de films d'horreur, ça change du style (tout aussi excellent) de Dj O'legg. Par contre si on devait trouver un défaut à cet album c'est le manque de diversité, au final toutes les chansons proposent la même ambiance, mais bon, vu qu'on aime, ça dérange pas plus que ça mais ça fait la différence avec un véritable album solo de Piloophaz.
Au niveau des lyrics, les thèmes changent peu : les valeurs du hip-hop dans "C'est tout ce qu'on sait faire", "Back pour mes backs", "Contrat de Kalif" et un morceau freestyle consacré aux featurings avec Loco de Casa Del Phonky et Calavera; et le spleen dans "Emanation mortuaire", "Nuits sans ivresse"... On retrouve également une chanson traitant un thème cher au MC : l'homophobie, dans "Fleurs fanées".

Un disque de remix peu varié mais avec une production de très grande classe. En tout cas c'est toujours aussi bon ! Le disque est disponible en libre téléchargement ici.

Chronique d'album : Dustin Kensrue - This Good Night Is Still Everywhere


Voici l'album de Noël de Dustin Kensrue, le leader de Thrice, mixé par son guitariste Teppei Teranishi et destiné à une sortie digitale (uniquement sur le net). Il s'agit de son deuxième album en solo après le très moyen Please Come Home, et par "album de Noël" entendez par là que les dix chansons composant la tracklist (huit reprises, et deux originales... me demandez pas lesquelles) sont toutes des chants de Noël.

La première partie de l'album est plus exactement consacrée à des "chansons de rupture se situant pendant Noël" : la très jolie Christmas (Baby Please Come Home), que je connais grâce à la reprise qu'en avait déjà fait Anberlin et qui est sûrement la plus catchy de l'album, mais aussi les plus dépressives, entre folk et country : Christmas Blues et Blue Christmas ou la très prenante Fairytale Of New York.
La deuxième partie de l'album est consacrée à des chants plus traditionels pour pas dire religieux : O Come, O Come Emmanuel, très mélancolique, God Rest You Merry, Gentlemen, et peut-être la plus jolie : O Holy Night, avec un chant magnifique.
Le morceau final : This Is War est un plus agressif dans ses accords, ce qui reflète bien son nom donc.

Un disque finalement assez agréable et bien plus accrocheur que son effort solo précédent. C'est bientot Noël alors c'est maintenant ou jamais qu'il faut l'écouter.

samedi 6 décembre 2008

Chronique d'album : Butch Walker - Sycamore Meadows


La question que tout le monde se pose ici, mais c'est qui ce Butch Walker ? Ce nom qui ne vous dit rien de ce côté de l'Atlantique m'a été révelé récemment, puisque le gars sera le producteur du deuxième LP de Saosin. D'ailleurs le type en question n'en ai pas à son premier essai en matière de production, il est en quelque sorte un maître de la pop puisqu'on lui doit des albums de Avril Lavigne, Pink, Lindsay Lohan, Katy Perry mais aussi des trucs plus rock comme Simple Plan, The Academy Is, Bowling For Soup ou encore American Hi-Fi.
Après avoir officié dans divers groupes punk, il s'agit ici de son quatrième album solo, qui fait suite à un disque glam à la David Bowie, changement complet de style ici donc puisqu'on a affaire à un disque très pop et acoustique. Un album composé dans des circonstances plutôt douloureuses puisqu'il doit son titre à l'incendie qui a ravagé la rue Sycamore Meadows à Malibu, emportant sa maison, son studio, ses affaires personelles et surtout tous les masters originaux qu'il avait enregistré depuis toujours.

Première piste : The Weight Of Her, entre pop et folk, une chanson joyeuse et catchy, on accroche assez rapidement, la voix de Butch s'adopte facilement. Un peu plus mélancolique ensuite avec Going Back/Going Home et surtout beaucoup plus folk/country. On a droit à un duo avec Pink sur la très jolie Here Comes The... Dans la lignée des chansons pop accrocheuses, notons également Ponce de Leon Ave. qui rapelle la pop de Rooney, et Vessels, vraiment réussie.
Mais le mieux sur cet album ce sont peut-être les nombreuses ballades, avec en tête Ships In The Bottle, chanson de lover en veux-tu en voilà, également les encore plus tristes Passed Your Place, Saw Your Car, Thought of You et Summer Scaves avec sa mélodie vraiment envoutante; la petite merveille qu'est Closer to the Truth and Farther from the Sky, vraiment bien orchestrée, qui parle de religion et pour finir les ballades au piano finales : ATL. (magnifique!) ainsi que le morceau caché.

Un album entièrement produit et composé par Butch, et ça se voit, arrangements et accords soignés, choeurs bien posés et orchestrations discrètes mais prenantes. C'est encore sur les morceaux les plus posés qu'on apprecie le plus les capacités vocales de Butch. De la pop soignée et faite avec le coeur en somme, ça se ressent d'autant plus dans les textes très personnels qui transpirent la sincérité. A découvrir.

dimanche 26 octobre 2008

Chronique d'album : Chiodos - Bone Palace Ballet Grand Coda


Le deuxième album de Chiodos nous revient avec une désormais traditionelle ré-édition qui fera rager les acheteurs de la version précédente. Surtout qu'ici le groupe ne se fout pas de nous avec pas moins de six pistes bonus, non pas cantonnées à la fin de l'album mais intercalées dans la tracklist déjà existante pour la changer complètement.
Mais d'abord un mot sur l'album tel qu'il était à sa sortie originale : Chiodos est un groupe de rock alternatif aux accents screamo et qui doit beaucoup au talent de son chanteur, Craig Owens et sa voix de castra, qu'on a également pu entendre dans le all-star band The Sound Of Animals Fighting ou encore dans son side-project punk-rock Cinematic Sunrise.

Contrairement au debut-album, Bone Palace ballet est un album qui mise moins sur les gros riffs et les hurlements et plus sur les passages mélodiques et les orchestrations : piano et cordes en tous genre agrémentent l'album, lui donnant une touche dramatiquement grandiloquante. Un album qui demande un certain temps avant de rentrer complètement dedans mais qui une fois acquis à votre cause se révèle toujours plus riche. Survolons l'album et ses tubes vite fait : Is it Progression if a Cannibal Uses a Fork? débute sur un souffle, puis Craig qui chante mi-lover mi-rageux, des chuchotements, des guitares et un piano qui accompagne le tout, puis des cris et des choeurs digne d'une chorale apocalyptique, et surtout un chant magnifique dans les refrains, à vous foutre des frissons. Et encore ce n'est rien à côté du mélancolique single Lexington. (Joey Pea-Pot with a Monkey Face) où là le chant est carrément bluffant.
Deux chansons plus calme au milieu de l'album apportent leur lot d'émotion : A Letter From Janelle et I Didn't Say I Was Powerful, I Said I Was A Wizard avec leur chant qui saura vous renverser le coeur. Plus loin dans l'album, Intensity In Ten Cities est dans le même genre.
Bulls, Make Money, Bears Make Money, Pigs Get Slaughtered nous transporte complètement avec son refrain chanté à plein poumons et ses cris déchirants, quand à Life Is A Perception Of Your Own Reality, elle nous surprend avec son intro tout en cordes, digne d'un orchestre de chambre, puis se poursuit comme les autres par un envoutant mélange de chant, de guitares et de piano.
Le morceau de choix de cet album restera pour moi : The Undertaker's Thirst for Revenge is Unquenchable (The Final Battle), anciennement le morceau final et également la chanson qui possède le plus de chant screamé. Après un début crié et parfaitement orchestré, une accalmie magnifique qui repart en cris poignants jusqu'à son final intense chanté : And all the world's a stage, I existed because I dreamed and well, I dream no more, I've given up on the entire human race. Du grand art. On regrette juste la fin chuchottée qui a disparu, vraiment dommage.
Passons maintenant aux chansons bonus de cette version. Surprise, l'album débûte désormais sur un autre morceau puisqu'il s'agit de Two Birds Stoned At Once : intro rythmée en cordes qui part assez vite en screams, autant dire un premier contact avec l'album beaucoup plus rentre dedans que sur la version précédente. Et le groupe applique la même recette aux autres morceaux : ...And The Liver Screamed Help! et son refrain à la fois screamé et chanté de façon sur-aigue magnifique, We Swam From Albatross, The Day We Lost Kailey Cost et son refrain vraiment poignant toujours dans une tonalité aigue à l'extrème et Smitten For The Mitten avec beaucoup plus de cris même si le morceau se calme à partir du milieu.
Et pour conclure, les deux chansons les plus calmes en versions acoustiques : I Didn't Say I Was Powerful, I Said I Was A Wizard.

Bone Palace Ballet était déjà un album de très grande qualité et les petites attentions apportées à cette nouvelle version ne font que paufiner ce chef-d'oeuvre. Les chansons bonus apportent un côté plus rentre dedans à l'album, peut-être ce qui lui manquait, et se targue de proposer deux chansons acoustiques à faire chialer. Rajoutons la présence d'un DVD incluant des scènes de backstage et de live. Si vous ne l'avez pas encore écouté, n'attendez plus.

samedi 25 octobre 2008

Chronique d'album : Madame De Monstespan - Epilogue D'un Désastre


Un groupe qu'on avait déjà pu remarquer avec leur premier album/EP : 1667-1680, qui se voulait être ironiquement de l'hardcore mondain à travers le personnage qui leur sert de nom et qui s'était fait un petit nom dans la scène screamo française. Peu de temps après finalement, les voici déjà de retour avec cet Epilogue d'un désastre.

L'album, dont la pochette soignée rapelle celle du premier Funeral For A Friend, débute avec Das Manoir et son chant clair lancinant avant de partir en screamo et déjà on remarque la qualité du son qui a grandement évoluée depuis le disque précédent, un meilleur master et un chant qu'on comprend mieux même si on aimerait pouvoir comprendre encore davantage.
Parmi les autres morceaux qui m'ont marqués : Une minute contre l'éternité (ma préférée) avec l'alternance d'abord de scream et de chant clair (chant qu'on apprécie d'autant plus puisque relativement rare dans le screamo pur et dur) puis de passages violents et calmes où on profite mieux des textes, J'ai du ramper : énorme instrumentalement, courte mais intense, puis Krieg Ist Krieg (dont les cris font penser à du Envy) et spécialement le final (chanté) et enfin Fuite à Varennes et ses cris de porcinet (que je n'aime pourtant pas habituellement).

Un disque de qualité et indéniablement supérieur à son précédent, des textes bien écrits qui rapellent franchement ceux de Celeste (une influence revendiquée), well done ! Le groupe a mis son album en libre téléchargement incluant cover et lyrics qui plus est, que demande le peuple !

Chronique d'album : Funeral For A Friend - Memory And Humanity


Voilà un groupe qui avait déçu tout le monde je crois avec leur dernier disque : Tales Don't Tell Themselves. Un son mou, des mélodies pas catchy pour un sous et aucun passage énervé. Autant dire que ce nouvel album allait décider de l'avenir du groupe : à jeter définitivement à la poubelle ou peut-on garder espoir ?
Ce qu'on remarque d'emblée avec Rules And Games c'est une volonté de son plus dur, de rythmes plus agressifs sans pour autant revenir au son plus lourd qui caractérisait le groupe jusqu'à l'album Hours, néanmoins on note la présence de choeurs plus ou moins énervés et surtout, élement essentiel, une mélodie de refrain enfin accrocheuse.
Il est vrai qu'à priori les deux morceaux qui suivent semblent un peu plats, To Die Like Mouchette et Kicking And Screaming (qui est pourtant un single), pourtant en se concentrant un peu sur les mélodies – de chant notamment, on arrive à apprécier; plus que sur l'album précédent en tout cas.
Mais la véritable surprise arrive enfin avec Constant Illuminations et sa basse lourde en intro, puis un chant moins gnian gnian, un refrain vraiment accrocheur et cerise sur le gateau : des cris comme on en avait plus depuis le premier album, autant le dire desuite, le meilleur morceau de l'album, à l'ancienne.
Le reste de l'album n'est quand même pas en reste, avec Maybe I Am?, relativement calme mais avec une très belle mélodie, You Can't See The Forest For The Wolves, un autre gros morceau de l'album qui débute sur une intro mélancolique en guitare sèche puis qui pars sur un gros riff énorme dans un rock alternatif réussi avec même quelques cris sur la fin; puis dans la même veine les plus qu'excellentes (en fait les deux autres meilleurs morceaux de l'album) : Beneath The Burning Tree avec son chant accrocheur et surtout Waterfront Dance Club (le premier single) qui allie des riffs énormes et envoutants avec un chant puissant et criard
Egalement deux morceaux plus gentillets : Someday The Fire... et son refrain quand même catchy et Ghosts, mon petit coup de coeur avec des couplets vraiment réussis même si la mélodie de chant semble déjà entendue, elle est vraiment jolie.
On finit avec les trois ballades de l'album (qui ne sont pas à la suite je précise) : Building, très posée mais qui a un peu de mal à prendre aux tripes, pourtant le texte est poignant, Charlie Don't Surf, celle-là j'avoue ne pas rentrer dedans du tout... et le morceau final Constant Resurrections qui est quand à lui plutôt bien fait grâce notamment à des instruments et un refrain qui se donne les moyens de nous faire vibrer.
Alors oui cet album redresse la barre, on ne retrouve pas la lourdeur des deux premiers albums mais un son qui reste quand même plus rentre dedans, des mélodies enfin accrocheuses (même si les ballades ne valent pas celles de Hours) et surtout le retour des cris même s'ils sont bien dispersés. Vu que je ne croyais plus en ce groupe, cette bonne surprise me satisfait. Pourvu que ça dure.

Chronique d'album : Emery - While Broken Hearts Prevail EP


La voici la nouvelle gaterie made in Tooth & Nail avec ce nouvel EP d'Emery qui se veut si on en croit le titre - et ce que j'ai compris des paroles- , un recueil de chansons d'amour (qui finissent mal forcément). Le groupe nous avait laissé avec un troisième album, I'm Only A Man, qui avait déçu quelque peu les fans, en effet les cris étaient très peu présents et un guitariste avait quitté le groupe, ce qui changait le son du groupe; même si pour ma part, j'avais trouvé ce dernier album énorme tout comme les précédents (une affaire de goût donc).
Hé bien ce nouvel EP devrait remettre tout le monde d'accord puisque le groupe revient à ses racines. The Smile, The Face démarre dans le feu de l'action, avec un chant quasi instantané accompagné de screams puis continue dans un style classique pour du Emery puis finit sur des screams à nouveau. Le second morceau continue et enfonce le clou : Edge Of The World, un des plus réussi, lui aussi accompagné de cris, avec un refrain chanté puissant et émouvant; le summum : le break du milieu avec une voix qui hurle "my eyes are open for the first time!".
Ca se calme un peu avec Say The Things (You Want), bien que l'intro soit accompagnée de screams en double-voix il s'agit plus ensuite d'une chanson rock tranquille, avec néanmoins un bon refrain "take back the promises and the sweet kisses that I thought were only for me".
Puis vient le tube de cet EP : Ten Talents. On commence calmement avec un piano et un chant tout en douceur "last night I had a dream, that you decided to leave me" puis les screams arrivent et surtout le meilleur refrain de tout l'EP ! Un tube quoi.
On a ensuite droit à trois chansons plus calmes pour finir : Always Depend, un rock alternatif léger qui ne marquera pas vraiment les esprits malgré son synthé sympa, Thoughtlife : tout au piano, pas transcendante comme From Crib To Coffin mais plutot jolie quand même, surtout si on écoute bien les paroles "darling I'm not in a forgiving mood", le final se révèle plus prenant grâce notamment aux efforts de chant du chanteur (qui a toujours une excellente voix inutile de le rappeler). Do The Things (You Want) est la dernière piste, accompagnée d'un synthé discret mais berçant du meilleur effet.
Bon allez, on ne va pas faire semblant que cet EP est la meilleure chose sortie par le groupe à ce jour, néanmoins il possède de solides chansons, quelques autres plus light, mais l'important c'est qu'il plaira à ceux qui ont été déçus par le dernier album où les quelques cris se cantonnaient à la fin des chansons (et même aux autres).

Chronique d'album : La Dispute - Somewhere At The Bottom Of The River Between Vega And Altair


Après un premier EP de grande qualité – Vancouver – le groupe nous revient avec un premier album encore meilleur ! Pour ceux ne conaissent pas, La Dispute est un groupe screamo américain dont la particularité est de posséder un chant à la mewithoutYou, c'est à dire majoritairement parlé, et en plus ici vraiment très intense. Pour le reste, mix de screamo, de post-hardcore et même de rock progressif.
Un premier morceau mélancolique pour ouvrir l'album, Such Small Hands, en spoken word, « I think I saw you in my sleep darling » avant de le crier vers la fin, puis enchaine Said The King To The River, qui mixe chant parlé larmoyant – vraiment la force du groupe hein pour ceux qui auraient pas compris - et cris avec de nombreux changements de rythmes caractéristiques du groupe. Vient ensuite une série de chansons assez couillues : New Storms For Older Lovers, Damaged Goods et ses passages puissants hurlés en choeur.
Arrive une chanson plus calme avec de jolis accords, Fall Dawn, Never Get Back Up Again, avec un chant parlé encore plus posé mais tout autant prenant, qui s'énervera sur la fin, vraiment magnifique.
On repart sur Bury Your Flames, un peu plus rock'n'roll mais sans gros cris puis un autre morceau atypique, Last Blues For Bloody Knuckles qui débute sur des accords tristes et lancinants et la voix qui pleure «my precious wife ...», la chanson prend une tournure plus rock et screamo avec l'arrivée de la seconde guitare tandis que les accords du début ne s'arrêtent jamais.
Arrêtons-nous sur les autres morceaux marquants : Andria qui débute là encore par une intro très calme et le spoken word du chanteur puis monte doucement en intensité pour mieux redescendre; après deux morceaux emo / screamo The Last Lost Continent, le morceau de l'album qui se veut post-hardcore et qui dure douze minutes : intro avec un chant calme mais dépressif un passage instrumental puis les cris qui reviennent et le morceau nous transporte ainsi au fil de ses ambiances et fait transition avec le morceau final, Nobody, Not Even The Rain, qui à l'image de celui qui ouvre le disque se termine doucement par une pointe mélancolique.
Au final, charmé ! Un groupe qui se bonifie avec le temps et qui ne devrait pas tarder à faire parler de lui. Amateurs d'emo / screamo, fans de mewithoutYou, emokids des 90's qui aiment l'emo qui fait pleurer, jetez-vous sur ce disque.

dimanche 19 octobre 2008

Chronique d'album : Saosin - The Grey EP


Saosin ! Du premier EP avec Anthony Green jusqu'au debut-album très attendu avec Cove Reber, le groupe n'a cessé d'agrandir sa fanbase devenant un des groupe majeur de la scène rock alternative, influançant lui-même d'autres groupes tels les excellents Secret & Whisper.
Honnêtement, après un excellent EP - Translating The Name - porté par la merveilleuse voix et les screams d'Anthony Green, le debut-album avait été, dans un premier temps, une semi-déception. Pas à cause de Cove qui s'en sortait plus que dignement vocalement faisant presque oublier que Green était passé par là avant, mais il manquait deux choses qui faisaient le charme de l'EP : des mélodies catchy et des cris. Pourtant, sur le long terme, ce debut-album est devenu un de mes album de référence, nécessitant justement plusieurs écoutes avant de pouvoir rentrer complètement dedans, au moins peu de risque de s'en lasser.
Autant briser le mystère desuite, ce nouvel EP est tout simplement monstrueux !
D'entrée, Keep Secrets débute classiquement puis vient une mélodie de chant qui prend direct aux tripes avec un refrain magnifique et grosse surprise, aux deux tiers de la chanson Cove se met à ... screamer ! Toute la dernière partie de la chanson se finit donc par des cris, chose qu'on n'avait pas entendu chez le groupe depuis le premier EP et qu'on pensait défintivement mise de côté. Si ça ça fait pas plaisir, cette chanson est tout simplement un tube et mérite de se retrouver sur le nouvel album ainsi qu'en single tout comme Seven Years et autres Bury Your Head.
A peine le temps de digérer qu'arrive Love Maker, comme d'habitude après un début très classique arrive un refrain vraiment intense, à la limite des cris, accompagné de choeurs façon Bury Your Head, encore un tube en puissance.
Le troisième morceau est un peu plus déroutant : Why Can't You See, puisque direct très speed et catchy, avec un pré-refrain et un refrain entêtant, une chanson plus joyeuse que le reste.
On termine comme d'habitude avec deux chansons en acoustiques : Come Close et Love Maker, toutes deux vraiment émouvantes, surtout Love Maker (grâce encore une fois à son refrain).
Une excellente surprise donc, le retour de tout ce qu'on pouvait attendre de mieux chez le groupe : encore plus catchy et des cris ! Un EP vraiment meilleur que le précédent (souvenez-vous, le sobrement intitulé Saosin EP), qui se tient fièrement aux côtés de Translating The Name et nous fait baver en attendant le deuxième LP.

mardi 14 octobre 2008

Chronique d'album : Warship - Supply & Depend


Dire que j'attendais cet album était un euphémisme tant je suis fan de la voix émouvante de Francis Mark, ancien batteur/chanteur de From Autumn To Ashes. Après FATA, voici donc son nouveau groupe (et non pas un simple side-project), accompagné de Rob Lauritsen, lui aussi ancien membre de FATA à la guitare. Un album composé donc en duo, qui s'est ensuite agrandi à quatre membres pour les besoins de la future tournée.
A la première écoute, on constate que le son est plus lourd que dans From Autumn To Ashes - Toil et ses riffs/batterie écrasants - même si au final le son n'est pas tellement différent de l'album Holding A Wolf By The Ears. Francis semble en tout cas avoir gardé une certaine rage.
La seconde piste Profit Over People entame direct par un rythme soutenu et presque chaotique avec un passage chanté ensuite, mais rien à voir le chant clair mielleux qui figurait autrefois dans FATA, ici le chant reste toujours écorché.
Wounded Paw commence avec un début calme digne des plus belle intros mélancoliques de FATA - qui manquaient terriblement à l'album Holding A Wolf By The Ears - et un chant de Francis plus posé cette fois qui s'énervera par la suite. Un excellent morceau.
Une chanson modérament énervée ensuite avec Where's Your Leash avec des guitares qui se font plaisir à tourner en boucle le même riff soutenu par la batterie.
Ca se recalme avec Lousy Horoscope qui est la première véritable ballade de l'album, et qui rappelerait presque Biology, le side-project indie du chanteur. Ballade qui renvoie également au premier album de FATA et à un titre comme Chloroform Perfume, vraiment ça manquait et c'est un plaisir de retrouver des titres comme celui-ci.
We've Never Been Equal repart sur les cris de Francis pour un metalcore soutenu et jouissif, suivi de près par Fetus Fly Trap, de la même trempe mais qui se calme subitement et qui - là encore - rapelle les accalmies acoustiques en plein milieu d'un morceau metal qu'on trouvait sur Too Bad You're Beautiful, et quand ensuite le chant devient accrocheur avant de re-crier puis de se-recalmer, on kiffe sa race.
Empty Vessel poursuis dans le gueulard / riffs metal avec des breaks de batterie efficaces, une bonne chanson simple dans sa structure mais addictive. The Waiting List clôt la série des quatre chansons metalcore d'affilées, avec passage chanté au milieu, et tout ce qu'il faut de cris pour combler nos oreilles avides de voix furieuses.
La douceur reprend ses droits sur le final : Indoors, qui tout comme Lousy Horoscope renvoie aux vielles ballades tristes des premiers albums de FATA, tout en conservant le côté rock.
Warship est donc un plutôt bon palliatif aux nostalgiques du FATA d'antan, celui qui mêlait violence et douceur au sein des mêmes chansons; mais pourtant ce serait se tromper que de croire que le duo cherche ici à retrouver ses racines. Non Warship a son propre son, pas si différent du dernier album Holding A Wolf By The Ears mais beaucoup plus diversifié même si il manque toujours ce petit truc en plus qui fait le génie d'un album comme Too Bad, You're Beautiful. Au final un des point fort du disque est que Francis ne cherche plus ici à alterner chant screamé / chant clair de façon systématique mais altèrne lorsque on s'y attend le moins et de façon beaucoup plus fluide au final. Allez, on s'en contentera aisément pour ce premier album.

mardi 30 septembre 2008

Chronique d'album : Bring Me The Horizon - Suicide Season


Pour être honnête, BMTH est un groupe que j'ai toujours eu du mal à saquer, parce que image de groupe à groupies et parce que quand j'ai écouté pour me faire une idée j'ai trouvé le chant à gerber. Paradoxalement je ne comprenais pas pourquoi ce groupe hyper bourrin se trouvait cité parmi les groupes préféré de gamines aux côtés de groupes comme Escape The Fate ou même Kill Hannah tant ça n'a rien à voir. J'ai ensuite compris en voyant des photos des membres pourquoi ce groupe était si populaire, avec un chanteur looké bien comme il faut, de la mèche aux tatoos. Ne surtout pas se demander pourquoi un groupe comme Converge, très similaire, reste inconnu de la masse (le chanteur est chauve). BREF.
Un post sur Emo France disait que leur dernière chanson c'était "carrément autre chose", la curiosité m'a poussé à écouter (il faut connaitre son ennemi) et finalement j'ai trouvé le chant bien moins dégueulasse.

L'album entre les mains on constate que le chant est en effet partagé en deux : 50% de chant gerbant à l'ancienne, 50% de nouveau chant (enfin, par chant j'entend toujours cris) moins crade et plus écorché façon screamo, beaucoup plus agréable à écouter, qui n'est pas sans rappeler vaguement Underoath tout en ayant son propre charisme : The Comedown, Chelsea Smile alternent ainsi les deux.
Ma surprise de l'album est It Was Written In Blood qui débute sur un chant poignant "goodbye my friend, goodbye my love, you're in my heart", un morceau instantanément accrocheur et réussi. Dans le même genre l'intro de Diamonds Aren't Forever.
On retrouve encore des morceaux où le chant bien gerbant est très présent comme Football Season Is Over mais il ne détient pourtant pas le monopole, avec même un passage scandé en choeur au milieu.
Quelques riffs et rythmiques metal très réussis, sur l'intro de Sleep With One Eye Open notamment.
The Sadness Will Never End est un morceau un peu plus calme (quoique) et aussi le seul à présenter un véritable chant clair.
Après une pré-outro qui alterne douceur au piano et bourrinage, un morceau final de 8 minutes, Suicide Season, qui passe par plusieurs ambiances (de chant notamment, avec un passage chuchotté) et qui se veut plus ou moins épique.

Cet album réhausse donc l'image que je me faisais du groupe. Même si pour moi la référence metalcore de l'année reste le dernier Norma Jean, cette nouvelle fournée de Bring Me The Horizon saura me distraire un temps.

dimanche 28 septembre 2008

Chronique d'album : Thursday / Envy Split


Un split forcément attendu puisqu'il regroupe sans aucun doute deux des plus fameux (et respectés) groupes de la scène emo, deux pionniers dans leur genre : Thursday pour un emo plus alternatif et Envy pour le screamo pur et dur.

Depuis Kill The House Lights, et après avoir pris un virage plus posé, Thursday semblait revenir à ses premiers amours, c'est à dire aux bons vieux screams et un indie rock rentre dedans, et donc on continue sur cette lancée avec As He Climbed The Dark Mountain (meilleur titre du split) et An Absurd And Unrealistic Dream Of Peace, qui même si débute lentement, abandonne vite le piano pour ressuciter le Thursday de Full Collapse.
Le groupe semble également se caler sur la vitesse de croisière d'Envy, puisque deux morceaux instrumentaux sont présents : In Silence, qui débute lentement avec une boite à rythme puis piano et qui devient rock vers le milieu, et Appeared And Was Gone, qui commence aussi avec un piano puis suit le même traitement que In Silence.
Envy nous livre un premier morceau - An Umbrella Fallen Into Fiction - fidèle à leur nouveau son, c'est à dire très post-hardcore instrumental : 3/4 de spoken word sur des notes très douces (et une boite à rythme décidément très présente dans ce split) avant de partir en screamo comme on s'y attendait.
Le groupe surprend par contre dans Isolation Of A Light Source en partant direct dans un screamo rentre dedans comme à leurs débuts, qui alterne seulement avec un phrasé parlé sans jamais retomber dans l'instrumental.
Le morceau final débute lentement par du chant (du vrai chant attention), puis spoken word et cris, aussi jouissif que le morceau précédent.

Un split franchement plaisant, avec un Thursday au meilleur de sa forme qui se permet même de se la jouer instrumental pour faire comme leurs copains d'Envy; Envy qui eux, ne se contentent pas seulement de morceaux post-hardcore instrumentaux (plus ou moins) chiants comme c'était le cas avec leurs dernières compos. Meilleur que le récent split avec Jesu, Envy surtout ne déçoit pas, ça faisait longtemps.

mercredi 17 septembre 2008

Chronique d'album : Plain White T's - Big Bad World


Plain White T's est un groupe que j'ai découvert, aimé et soutenu bien avant toute la hype autour d'Hey There Delilah (excellente ballade au demeurant). Mon album préféré était Stop, leur debut-album, que je trouvais juste parfait. J'ai aimé les deux suivants mais ils n'arrivaient pas à la hauteur de leur premier à mes yeux. Le groupe a suivi une évolution plus pop mettant de côté le rock indie, pourtant un EP récent (juste avant Every Seconds Counts pour être exact) : Hey There Delilah (l'EP donc, pas la chanson), regroupe parmi leurs meilleures compos.

La pochette de ce Big Bad World me laissait craindre le pire, où sont passé les cinq indie-rockers tout simples et c'est quoi ce nouveau look de dandy ? Bref, on ne s'arrête pas aux apparences me direz-vous. Après est sorti le single Natural Disaster et là j'étais incapable de dire si je détestais ou si j'aimais, en tout cas ça me semblait bizarre et plus vraiment le groupe que j'aimais. Après plusieurs écoutes, ce single n'est pas particulièrement mauvais, les couplets sont même accrocheurs, mais le refrain est vraiment raté avec ces "oh" dignes d'une mauvaise chanson RNB, bref, au niveau des paroles, le groupe n'a jamais marqué par des textes très recherchés mais au moins touchants et bien écrits, sur celle-là c'est vraiment pas inspiré.
L'album s'ouvre avec Big Bad World, chanson (trop) joyeuse jusqu'au refrain et ses choeurs réussis, rien de vraiment marquant. Puis le groupe montre sa nouvelle facette avec Serious Mistake : les orchestrations ! Au final un côté "bo de film" sympa et une chanson agréable pour pas dire plus.
On enchaine ensuite avec deux ballades d'affilés : Rainy Day, très sympa, et 1, 2, 3, 4, chanson d'amour, pas bourrée d'orchestrations comme son intro le laissait présager mais bien mélancolique bien qu'un peu facile notamment au niveau des paroles.
Ensuite That Girl, qui se révèle encore une des chansons les plus rock de cet album (ne riez pas), encore une chanson désespérement joyeuse mais inévitablement catchy comme le groupe sait si bien les faire.
Encore une ballade : Sunlight, décidément... sympa, vaut surtout pour ses choeurs en fond qui font planer.
I really Want You, qui aurait pu être une grosse chanson rock, se révèle vite son intro passée, une espèce de chanson country speed, sympa (très) vite fait.
Meet Me In California, mid-tempo, est quand à elle plutôt sympa, avec ses couplets mélancoliques, et son refrain accrocheur juste ce qu'il faut; et on finit avec Someday, qui est peut-être le meilleur morceau de cet album : le plus triste, le plus mélancolique, le plus accrocheur, le mieux chanté.

Au final, déçu. On peut s'interroger sur le public visé par le groupe. Ok PWT'S a toujours été un groupe facile, gentil, qui ne parle que de filles, et c'est pour ça qu'on les aimait, mais là c'est trop : trop gentil, trop facile, trop du Disney rock quoi. Effet renforcé par les orchestrations qui n'apportent pas énormément (n'est pas Silverchair qui veut), et en parlant de Disney rock, même celles de McFly sonnent mieux. A croire que le succès de Hey There Delilah les as pourri : trop de chansons pop molles calibrées pour la radio. Après, un album des T's reste forcément sympa à écouter, mais celui-ci est sûrement le plus plat de leur discographie. Je retourne écouter Stop en priant pour que le suivant redresse la barre.

Chronique d'album : I Am Ghost - Those Who Leave Behind


Franchement je n'attendais rien de ce groupe, certes j'avais bien apprécié Lover's Requiem mais bon, ça n'avait pas été non plus mon disque de chevet; apparantant trop le groupe à un sous-My Chemical Romance, de plus en apprenant le départ de la chanteuse / violoniste, le groupe perdait ce qui faisait sa spécificité. C'est donc en craignant le pire (la pochette clichée au possible, semblant tout droit sortie du clip Helena de MCR n'aidant pas), que j'ai lancé le disque.

L'album débute sur une intro inquiétante avec une voix féminine , bien dans le trip du groupe et plutôt très réussie, qui enchaine rapidement avec Don't Wake Up, un punk rock avec scream dans les refrains, qui nous fait la bonne surprise de laisser chanter une fille (la même qu'avant ?) au milieu du morceau.
C'est avec la troisième chanson qu'on commence à voir où le groupe veut en venir : Those We Leave Behind, qui débute sur une voix screamée puis un chant accrocheur. Ce que le groupe a perdu avec le départ de sa chanteuse et de son violon, il le compense par des morceaux beaucoup plus rentre dedans et accrocheurs.
Ainsi Buried Way To Shallow, plus encore l'excellent Bone Garden, Saddest Story Never Told : fausse ballade au refrain et au chant général émouvant ou encore plus inquiétant et bourrin dans son intro : Smile Of Jesus Freak.
Le chant féminin revient encore sur la fin de So, I Guess This Is Goodbye.
Un interlude dans la lignée de l'intro avec une voix masculine cette fois, puis on repars sur Burn The Bodies To The Ground avec des riffs plus metal que punk et toujours ces refrains punk goth catchy accompagnés de scream, qu'on retrouve dans presque toutes les chansons.
On retrouve encore une fausse ballade avec Make Me Believe This Is Real et on finit avec deux chansons punk-rock, dont une dernière, Set Me Free, un peu plus énervée et intense.

Une bonne surprise donc, loin de pondre une bouze le groupe sort un album tout a fait honorable, plus simple sans que celà ne desserve leur son, surtout efficace, pas d'autre mot pour décrire. Le pire reste encore la pochette de l'album. Qui l'eût cru.

Chronique d'album : Dagoba - face The Colossus


Je me souviens quand j'ai découvert Dagoba, dans feu mon Rock Sound, le groupe était présenté comme un bon groupe de metal qui sonnait différent de toute la scène neo française, et qui avait enregistré son premier album en Angleterre. Ma curiosité avait été assez attisée pour que je me procure leur premier effort, dont je garde un souvenir bien bourrin. Je suis ensuite passé à autre chose, je sais juste qu'entretemps, avec un deuxième album, le groupe de Marseille s'est fait connaitre à l'international tout comme Gojira.

La pochette est dessinée par Cecil Kim, designer du jeu video Lord Of War, et qui a également bossé sur des Final Fantasy. Elle rappelle d'ailleurs fortement le jeu de Sony, Shadow Of The Colossus, chef-d'oeuvre onirique.
Après une intro épique géniale, je suis surpris à la première écoute de la facilité avec laquelle le disque passe, après quelques recherches j'apprend que Shawter a pris des cours de chant avec un coach vocal. On ne peut pas pour autant dire qu'il y est un véritable chant clair comme ces groupes de metalcore qui alternent cris et chant (Atreyu, FATA, etc) mais en effet les cris ont pris une tournure beaucoup plus emotionelle, notamment dans les refrains (Face The Colossus, Back From Life, Somebody Died Tonight) ce qui n'est pas pour me déplaire.
The World In Between un peu plus calme s'apparente presque à la ballade (metal) de l'album, le genre épique qui prend aux tripes.
Silence#3 commence par un véritable chant clair avant de partir en cris, puis on retrouvera le court passage de chant clair vers la fin durant une accalmie.
Au niveau du bourrin, j'ai été marqué par The Nightfall And All Its Mistakes et spécialent son final avec des hurlements vraiments puissants. Les dernières pistes sont également plus violentes.
Ce qui saute aux yeux ce sont également les orchestrations, donnant un petit côté metal symphonique, quand c'est pas un piano qui vient terminer un morceau.

Au final je suis plutôt agréablement supris. Le groupe a suivi une évolution semblable à celle de Norma Jean ou Slipknot, mais les parties de chant clair catchy en moins. Je préfère ce nouveau Dagoba.

Chronique d'album : Borderline - From Tales To Reality


Avec la bonne promo faite par le groupe, quasiment impossible de passer à côté de Borderline même si vous n'êtes pas familier de la scène rock alternative US sans laquelle le groupe ne serait pas là aujourd'hui. Après un premier EP 4 titres faisant office de démo, vient l'heure du debut-album.

On retrouve sur le LP les 4 titres de l'EP, Fallen Angel et No Second Chance, les deux titres les plus "faibles", mais également Broken et For Now And Ever, quand à eux beaucoup plus accrocheurs. On pouvait reprocher à l'époque une certaine monotonie des morceaux, le talent et le potentiel sont là mais on aurait aimé une plus grande variété surtout quand plane sur eux l'ombre de grands groupes comme Anberlin ou Armor For Sleep. On flirte trop souvent avec la mélodie super accrocheuse sans vraiment parvenir à l'atteindre.

Pour ce qui est du reste, on trouve avec plaisir ce qui est le nouveau tube du groupe après For Now And Ever : Goobye Yesterday, couplets mélancoliques et refrain accrocheur.
La bonne surprise ce sont des titres comme Life Comes (You Fall...) ou No Resting Sleep qui sont un peu plus speed et donnent un peu de pèche à l'ensemble finalement très planant du disque; dû en partie à son chant, très bien maitrisé mais qui reste un peu trop dans la même tonalité.
Dans le même registre on remarque Death Note (inspirée par le manga) et surtout son final énervé avec solo et cri. Juste après on adhère encore aux guitares finales de Break In Flames et son back vocal féminin. Et là on a envie de se demander, pourquoi ces petits moments jouissifs sont si courts et cantonnés à la fin des morceaux ?
Sur le morceau final, It Hurts To Leave, le chanteur prouve qu'il peut chanter autrement, plus chaleureusement, et la chanson n'y gagne que plus en intensité.
Au milieu de l'album un Interlude avec des choeurs vraiment réussis, on termine avec deux versions acoustiques des deux tubes de l'album, réussis forcément.

Borderline nous prouve qu'il en as sous le capot, un premier album digne des grands, une perle rare dans la scène rock alternative française qui est clairement sous-représentée. Le groupe devra maintenant se pousser dans ses derniers retranchements pour réussir à sortir de cette linéarité dans laquelle ils semblent enfermés pour un prochain album.

lundi 1 septembre 2008

Federal - I Lied When I Said I Was Lying (live)


Pendant que les gens se branlent sur Secondhand Serenade, moi j'aime vraiment cette chanson de Federal, et encore davantage dans cette version acoustique dépourvue de tout superflu. Youri un deuxième album solo s'il-te-plait...

samedi 30 août 2008

Derniers achats de CD

Anberlin - New Surrender
Le nouveau Anberlin, tout comme j'avais acheté l'album précédent Cities. Commandé encore une fois sur Smartpunk aux USA vu que j'ai été très satisfait des prix, délais et qualité de mon colis à la réception. Et comme c'est la mode sur ce genre de site, mes petits bonus qui vont avec : livret dédicacé par les membres du groupe et un vinyle en édition limitée avec le single Feel Good Drag et Blame me! Blame Me! (Remix).


Norma Jean - Oh God! The Aftermath
Le deuxième et plus violent album de Norma Jean, mon groupe du moment. L'album sur lequel j'accroche le moins du fait de sa violence, voilà pourquoi je me le prend en original. On apprécie toujours plus un CD quand on l'a payé, et qu'on a l'artwork et tout ce qui va avec. D'autant que cette version collector contient une bonus track et un DVD.

mercredi 27 août 2008

Chronique d'album : Hollywood Undead - Swan Songs


Un groupe qui aura sû se faire attendre. Découvert il y a déjà trois ans grâce à Myspace, on se contentait depuis de quelques mp3 piochés à droite à gauche en désespérant de tenir un jour un véritable album entre les mains. Il aura donc fallu trois longues années et la signature chez A&M/Octone Records (filliale d'Universal, qui a décidément main mise sur toute l'industrie du disque) pour que ce debut-album voit le jour.
Mais tout d'abord petite présentation pour les newbies : Hollywood Undead est un groupe unique dans son genre, puisqu'il mixe hip-hop, rock et screamo ! Concrètement, une voix chantée, une voix rappée, et une voix hurlée. De plus les membres du groupe se cachent derrière des pseudonymes et portent tous des masques de hockey. Voilà qui a de quoi au moins attiser la curiosité.
D'entrée de jeu, le single Undead, chanson hip hop avec un synthé inquiétant, flow rythmé et agressif, chant des refrains accompagné de cris scandant "Undeeeeeaaad", le groupe envoie vraiment fort et celà restera la meilleure des chansons rap de l'album. Pour la deuxième piste on retrouve le côté rock du groupe avec une grosse chanson, Sell Your Soul, qui après une intro classique chant/rap sort les guitares pour un refran chanté/hurlé excellent. On note également la présence d'une véritable batterie et non pas simplement une boite à rythme.
Parmi les anciennes chansons déjà connues figurent le tout premier single du groupe, la chanson hip-hop No.5, mais aussi Black Dhalia : la chanson la plus sombre du CD avec des couplets rappés vraiment dépressifs et un refrain chanté où l'on remarque de manière flagrante le nouveau master plus puissant. Chanson qui restera parmi les meilleures du groupe.
On retrouve également quelques chansons plus récentes comme Everywhere I Go, qui reprend en fait la mélodie entrainante de Dead In Bitches, et son intro presque ragga, puis pars en rap et refrain chanté très dancefloor "let's get this party started". Une chanson très rap/rnb : Bottle And A Gun et This Love, This Late qui contrairement aux apparences n'est pas le nouveau nom de Knife Called Lust (chanson dont le refrain était justement "This love, this hate..."), mais une chanson rappée/chantée plutôt joyeuse et entrainante, seul le final reprend le fameux refrain de Knife Called Lust qui semble donc avoir passée à la trape.
Au rayon des inédits il y a l'autre grosse chanson rock de l'album après Sell Your Soul, à savoir : Youngs, avec des couplets rappés énervés appuyés par une guitare electrique et surtout un refrain en forme d'hymne fédérateur et accrocheur et son final avec une chorale d'enfants. La bonne surprise de cet album.
Egalement d'autres chansons classiques chant/rap : No Other Place, qui vante les mérites de la ville de Los Angeles, California accompagne de ses violons très rnb, Cities dont on retient surtout les passages rap très énervés et Pimpin', sûrement le morceau le plus faible de l'album.
Au passage une ballade, non pas Circles comme on aurait pu espérer mais une autre tout aussi réussie : The Diary avec son chant clair ou rappé très émouvant accompagné par une musique façon début de siècle des plus mélancoliques. Encore une bonne chanson qui se fait remarquer.
On finit en beauté avec Paradise Lost : intro au piano, violons puis rap énervé, refrain chanté sur bon riff de gratte et qui devient épique au fur et à mesure avec des choeurs façon fin du monde et un final screamé. Encore une bonne surprise cet album.
Au final on regrettera l'absence de quelques morceaux comme Circles, Knife Called Lust, The Natives, d'autres on été heureusement écartés comme la très cliché The Loss, mais Swan Songs a quand même de quoi rassassier ceux qui suivent le groupe depuis longtemps avec ses 14 pistes et très peu d'anciennes chansons.
Un disque ultra-séduisant qui ne sonne comme rien de ce que vous avez déjà entendu, où chaque piste est un délice pour les oreilles. Du clubber au rapper en passant par l'emokid, tout le monde devrait y trouver son compte. Néanmoins le revers de la médaille est que lorsque un album est très easy listening on le finit par le délaisser aussi rapidement que l'on y est venu. Lorsque ce jour arrivera, le disque d'Hollywood Undead restera la playlist parfaite qu'on ressortira pour les soirées beuveries entre potes.

dimanche 17 août 2008

Chronique d'album : The Sound Of Animals Fighting - The Ocean And The Sun


Une actualité plutôt chargée pour Anthony Green, entre la sortie de son album solo, la promo McBeth, la préparation du prochain Circa Survive et bien sûr ce troisième volet du concept groupe The Sound Of Animals Fighting; réduit à 4 membres pour cette sortie. Exit donc les membres de Finch du premier album, exit également Craig Owens (Chiodos) présent sur le deuxième album.

On commence par une intro dans une langue étrangère, rien de bien surprenant quand on connait le groupe, qui enchaine rapidement sur The Ocean And The Sun, un premier morceau qui montre d'entrée que les instruments sont de retour même si toujours plein d'effets electro. Chant lancinant d'Anthony sur petites notes orientales, le morceau n'est pas sans rappeler Skullflower. Agréable et planant. I, The Swan démarre sur des intrus plus directs encore et le chant mélancolique de Rich Baling (Rx Bandits), très joli morceau qui s'énerve sur la fin quand Anthony vient reprendre le chant. Le quatrième morceau, Another Leather Lung, encore une espèce de ballade rock chantée par Anthony, sauf qu'à partir du milieu du morceau le ton se durcit et Anthony se met à screamer comme au bon vieux temps du 1er album. On ne va pas se plaindre de ce retour aux sources. Jusqu'ici ce nouvel album est un sans-faute.
Arrive Lude, première interlude, puis Cellophane, ballade calme et mélancolique avec un très beau chant de Rich; qui s'énèrve là encore sur la fin quand Anthony vient screamer. On enchaine avec The Heraldic Beak Of The Manufacturer's Medallion, une autre chanson rock avec les deux chanteurs, sympa sans être très efficace.
Deuxième interlude de l'album : Chinese New Year, qui semble tout droit enregistré en live au milieu d'une foule un jour de l'an chinois pour l'ambiance. Uzbekistan démarre sur des sons de mitraillette et des samples electro, puis se posent les intrus qui partent dans un rock assez réussi malgré un chant étouffé qui ferait presque passé le morceau pour instrumental. Etrange. Ensuite Blessings Be Your Mister V., morceau de la même veine avec un chant de Rich en fond.
Ahab est constitué de sons qui nous cassent les oreilles et d'une voix de femme façon haut-parleur urgence feu dans la station. Un morceau final posé : On The Occasion Of Wet Snow, avec les deux chanteurs.

Une volonté claire de retour aux sources avec de véritables intruments rock après s'être bien amusés avec les samples sur le second volet, on est loin de l'énergie du premier album mais The Ocean And The Sun se présente comme un bon mix de ce qui a été fait avant. Un album qui marque aussi le retour des (quelques) cris d'Anthony Green. Pourtant au final l'album laisse un arrière-goût plutôt mitigé : après avoir démarré de manière brillante il part dans plus d'expérientations et de samples, ce qui gâche un peu l'efficacité des premiers morceaux. Rien ne vaudra le premier album, néanmoins celui-ci pourrait réconcilier ceux qui ont été largués par Lover, The Lord Has Left Us.

mercredi 13 août 2008

Chronique d'album : Fightstar - Alternate Endings


Fightstar est un groupe que j'apprécie tout particulièrement, et j'attendais cette compil de b-sides avec une attente certaine, à défaut de pouvoir me mettre un troisième album sous la dent. Pour ceux qui ne connaitraient pas encore le groupe, Fightstar est la preuve vivante que les membres d'un groupe merdique peuvent vous suprendre. En effet le groupe est formé autour du chanteur/guitariste Charlie Simpson, autrefois dans le groupe de pop-punk looké Busted. Donc oui quand on entend Fightstar pour la première fois en sachant cela on est plutôt surpris, Charlie gueule, pond des riffs entre rock progressif, neo-metal et rock alternatif, bref, Busted est mort et enterré et on a enclenché la vitesse supérieure. Il y a un deuxième chanteur/guitariste dans le groupe : Alex Westaway, dont la voix est bien moins grave que celle de Charlie, bien plus touchante; le mélange des deux voix reste une des force du groupe.

L'album s'ouvre sur le single mélancolique Floods, dans une version live acoustique, toujours accompagnée de son piano, une chanson qui fait toujours autant d'effet, vraiment poignante. On enchaine avec la seule chanson inédite de cet album, Where's The Money Lebowski, qui a de quoi surprendre tant elle sonne plus proche du 1er EP que du dernier album, on ne s'en plaint pas en tout cas : son bien metal et cris, le groupe prouve qu'il peut encore envoyer le son. On repars dans le calme avec Waitin' For A Superman, une chanson au piano qui n'est autre qu'une reprise des Flaming Lips, sympa sans plus.
Arrive ensuite une chanson du 1er EP dans une version identique : Amethyst, vraiment excellente qui commence par des couplets mélancoliques chantés par Alex et Charlie sur les refrains plus puissants. Tout comme sur l'EP la chanson est également suivie de l'excellente Hazy Eyes qui n'est pas créditée sur la tracklist.
On revient au live acoustic avec une version de 99 plutôt réussie. Ensuite, la reprise des Cure, In Between Days et son harmonica, une merveille avec une mélodie de chant superbe! Toujours dans le calme, Shinji Ikari, une jolie chanson avec Alex au chant mais qui ne décolle malheureusement jamais vraiment. Dark Star ensuite avec les deux chanteurs, jolie mais ne m'as vraiment pas marquée.
Arrive maintenant une série de grosses chansons rock toutes plus meilleures les unes que les autre. Gracious ouvre le bal : intro mélancolique, Alex rejoint ensuite par Charlie pour un refrain entêtant, assurément une réussite, aurait pu largement figurer sur un album. Un peu de bourrinage avec Fight For Us, chanson puissante avec gros riffs et gros cris, mais toujours un côté planant, encore une tuerie ! La ballade sympa Hold Out Your Arms avec les deux chanteurs vient calmer le jeu.
On repars dans le très bourrin avec Nerv/Steele : la chanson violente du CD, avec des cris et des riffs de fous ! Mais toujours ce petit côté planant (oui on le saura que Deftones est une infuence...).
Encore une ballade : Zihuatanejo, jolie mais là encore ne décolle jamais. Retour au metal avec la reprise de Judas Priest : Breaking The Law, une chanson donc très heavy, une des meilleure du CD.
On finit par une reprise de Deftones : Minerva, magnifique.

Au final cette compil de faces B ressemble à peu près à ce qu'on pouvait en attendre. On est surpris de retrouver autant de bonnes chansons puissantes en se disant que ce ne sont « que » des faces B. A l'inverse pas mal de ballades insipides qui ont du mal à convaincre et qui ont toute leur place ici. Les reprises sont pour la plupart excellentes (The Cure, Judas Priest, Deftones) et les versions acoustiques des singles sont agréables aussi. Une bonne petite compil qui rappelle au final que le groupe n'a pas perdu sa hargne même s'il ne l'as pas mise en avant sur One Day Son, This Will All Be Yours. On ne regrettera qu'une chose, ne pas y trouver la reprise de My Own Summer des Deftones.

vendredi 8 août 2008

Citation de film : Sexe Attitudes


"Il y a toujours une porte qu'on ne veut pas ouvrir, un endroit où on ne veut pas aller, une question à laquelle on ne veut pas répondre, ou un mot qu'on ne veut pas entendre, parce que si on l'entend, on ne sera plus jamais le même."

samedi 2 août 2008

Chronique d'album : Anthony Green - Avalon


Ceux qui me connaissant savent à quel point j'attendais cet album tant je suis fan du type et surtout de sa voix au travers de ses différents groupes (Saosin, Circa Survive, The Sound Of Animals Fighting...). Anthony a compilé sur cet album des chansons qu'il avait composé depuis près de 5 ans et que de nombreux fans avaient déjà pu entendre en acoustique lors des concerts ou en version demo trouvées sur le net. Je vais diviser la chronique en trois parties, correspondant chacune aux trois parties de l'album.

L'album débute avec She Loves Me So, une jolie ballade acoustique, accompagnée d'une batterie et d'un carillon (instrument qui va revenir) dans laquelle Anthony s'adresse à sa copine et aux mecs qui lui tournent autour, et qui devient vraiment émouvante dans le refrain lorsqu'il chante "She loves me sooooo"! Vient ensuite ce qui est pour moi le tube de cet album : Dear Child (I've Been Dying To Reach You), une chanson dans laquelle il est accompagné par tout un groupe ce qui donne un côté rock alternatif à la compo, avec une jolie mélodie entêtante, on est de plus surpris lorsque il se met à crier sur la fin de la chanson. Un OVNI au milieu de cet Avalon. Drugdealer est plutot sympa sans plus, avec Adam Lazzara de Taking Back Sunday aux chœurs : sa voix se confond avec celle d'Anthony et il passe inaperçu au final, dommage. Stonehearted Man possède un feeling un peu jazzy et mélancolique qui fait qu'on accroche assez facilement, la deuxième partie est encore plus intense.
On est ensuite assez déçus avec Babygirl : la chanson commence par un rythme qui ferait penser à la BO des Bronzés (genre île paradisiaque), puis ne décolle jamais vraiment malgré des paroles plutot jolies "you're the one, I know you are". Dans la même catégories des chansons décevantes, viennent s'ajouter The First Day Of Work At The Microscope Store, qui là encore ne décolle jamais et reste bien trop molle. Heureusement, Miracle Sun, bien que très posée, réussit à nous envouter un minimum "miracle sun, stay with me tonight, we don't want to be without you"; Califone, acoustique sans surenchère, nous emporte dans sa triste mélodie; ou encore Slowing Down, et son harmonica. Le morceau final, Devil's Song (This Feels Like A Nightmare), est agréable sans casser la baraque non plus. On note un morceau instrumental : Springtime Out Of The Van Window, boite à rythme et carillon, pour faire du yoga c'est l'idéal.

Venons en maintenant à la seconde partie, qui est en fait un EP déjà sorti par un de ses anciens groupes en 2002 : High And Driving, un duo composé d'Anthony et de Tim Arnold à la batterie. D'emblée un son plutot rock avec un synthé, et là surprise ! La première chanson, Babygirl, précédemment soporifique, débute ici avec un chant énervé et lui confère une toute nouvelle énergie ! Cette version est tellement meilleure. Idem avec The First Day Of Work At The Microscope Store cette version rock est dix fois meilleure. Viennent ensuite deux chansons spécifiques : The Fisherman Will Be Bewildered, du même acabit que les précédentes, avec un chant qui pars en cris; et Plays Ugly For Daddy, une belle ballade mélancolique.

On finit avec 5 chansons de l'album en version demo, qui se résument en fait par des orchestrations en moins, en acoustique pour la plupart et un rythme plus lent. Au final peu de changements si ce n'est un côté plus triste que les chansons finales. Devant l'efficacité de ses versions simplifiées on peut se demander si le fait de les noyer sous des orchestrations et des effets plus ou moins complexes n'a pas attenué leur pouvoir émotif.

Au final Anthony Green nous livre un album très inégal, qui reflète finalement la diversité chronologique des compositions. La moitié des chansons de la partie Avalon peinent à convaincre et restent somme toute assez plates bien qu'agréables. La faute peut-être à une surenchère d'effets qui plombent la force mélancolique de compos acoustiques comme savent les faire Dashboard Confessional ou City Of Colour, où même simplement comme Anthony dans les excellentes versions acoustiques des chansons de Saosin. L'album aurait certainement gagné à être plus simple d'une part, plus énergique de l'autre. Néanmoins, des morceaux comme She Loves Me So, Dear Child ou Stonehearted Man restent très bons, voire meilleurs (indéniablement pour She Loves Me So et Dear Child) dans leurs versions finales. La partie High And Driving plus énervée compense le reste. A écouter pour planer à défaut de pleurer.

lundi 21 juillet 2008

Chronique d'album : The Classic Crime - The Silver Cord


On avait quitté le groupe de Tooth & Nails en 2006 avec leur debut-album Albatross et le megatube The Coldest Heart. Voici donc venir leur second LP.
L'album s'ouvre une chanson d'intro mélancolique à souhait, dans un esprit très Brand New, qui surprend lorsque la voix s'écorche et se met à crier tout en chantant. Celà arrivait sur l'album précédent, mais tellement rarement. Au fil des chansons on se rend vite compte que c'est là la caractéristique principale du nouvel album, l'interprétation du chanteur a pris une toute autre dimension et il se met à hurler régulièrement : le refrain de Just A Man, le final de la catchy Gravedigging : We're digging our own grave ! etc. En ce début d'album les tubes s'enchainent : The Way That You Are, le single/ tube Abracadavers qui n'est pas sans rapeller Anberlin lorsque de l'electro pointe le bout de son nez... encore des tubes avec Sing, Closer Than We Think.
Un peu de piano sur le début de Gods And Drugs, une belle ballade qui se transforme vite en chanson rock. A vrai dire pas de ballade à proprement parler ici puisque toutes les chansons qui commencent lentement s'accelèrent en cours de route, comme R&R, Everything ou le morceau final : The Beginning.
Les chansons s'enchainent et rien n'est à jeter. Un retour en force, le groupe confirme son talent et nous livre un album encore meilleur que le précédent et je me risquerai presque à dire qu'il s'agit là de l'album du moment.

dimanche 20 juillet 2008

Chronique : McFly - Radio:ACTIVE


S'ils étaient encore relativement inconnu il y a peu, et comme je l'avais prédit, McFly sont désormais des superstars dans leur pays (numéro 1 ou 2 des ventes pour leur dernier single) et en France ça commence bien à venir également. Ce qui fait le charme de ce petit groupe c'est leur côté anglais sûrement, contrairement aux autres "simples" groupes de pop punk ici le chant est assez développé avec de belles envolées lyriques accompagnées par tout un orchestre : le côté "disney" dont je parlais déjà au sujet du précédent disque. La barre avait été placée très haute avec Motion In The Ocean (je rapelle que c'était le seul album d'eux que j'aimais) et il est toujours difficile de faire suite à un album excellent.
La première chanson, Do Ya, donne le ton, direct chant joyeux tout droit sorti des Beatles ou des Beach Boys, qui se transforme en Freddy Mercury lorsque le deuxième chanteur apparait (oui y'a deux chanteurs), mélodies accrocheuses, décidément McFly ont un style bien à eux. Une chanson légère sympa. On remarque que le son du groupe s'est un peu durçit, le groupe pop à la base tend de plus en plus vers le punk-pop voire rock, comme sur le début de Everybody's Knows et surtout sur l'excellent single One For The Radio, le début inquiétant de Corrupted : parmi les meilleurs morceaux. Car à côté pas mal de chansons me refont penser à l'ancien McFly, qui fait de la pop trop gentillette et où il manque quelque chose qui me prenne au tripe ou qui m'accroche.
La première ballade de l'album m'a fait peur : Falling In Love, bien trop gentillette elle peine vraiment à convaincre quand on a en tête les ballades poignantes de l'album précédent. Puis arrive POV, et là... magnifique ! Ils ont réussi le tour de force de faire une chanson encore plus émouvante que toutes celles qu'ils ont pu faire avant, calme dans les couplets, un rock puissant et mélancolique dans le refrain, on est entièrement conquis. Le premier single qu'était The Heart Never Lies, au piano, est aussi une ballade plutôt réussie. Quand à la chanson qui clos l'album, The Last Song, elle débute de manière assez douce au piano puis on regrette presque lorsqu'elle part en pop rock qui "gache" presque la beauté de l'intro, heureusement le refrain très accrocheur vient rattraper le tout.
Au final, dur de se faire une idée précise. L'album n'est pas aussi réussi que Motion In The Ocean mais il comporte pourtant de nombreuses excellentes chansons plus rock au milieu d'autres plus insipides. On va dire que c'est un bon nouvel album, puis rien que pour la magnifique POV... puis entre deux albums screamo ça détend.

samedi 19 juillet 2008

Chronique d'album : Dance Gavin Dance : S/T


Derrière cette pochette qui ne paye pas de mine se cache le meilleur album de chant / scream qu'il m'ai été donné d'entendre depuis plusieurs semaines.
Dance Gavin Dance est un groupé signé sur Rise Records (Before Their Eyes, Emarosa), et cet album éponyme est leur troisième. Gros changement de line-up pour le coup, leur excellent chanteur s'est barré chez leurs confrères d'Emarosa, le screamer a également quitté le groupe. On pouvait craindre le pire, et bien non.
Aux premières écoutes on ne fait pas la différence pour ce qui est du scream, c'est dire si les nouveaux s'appliquent, toujours dans cette tonalité très écorchée, au final on constatera qu'il est bien plus puissant maintenant. Pour ce qui du chanteur clair, le gars assure ce qu'il faut et ne nous fait nullement regretter son prédecesseur.
Les compositions vont toujours autant à 200 à l'heure, on est loin des ryhtmes punk-pop de certains groupes et malgré son chant très mainstream DGD donne vraiment l'impression d'avoir affaire à un pur groupe screamo. Plus Alexisonfire que From First To Last quoi.
Après dans l'ensemble les chansons se ressemblent un peu mais sont toutes aussi efficaces, ma préférée restera la chanson d'ouverture, Alex English, qui commence lentement sur de jolies notes avant que le screamer prenne le relais; néanmoins ça devient magnifique lorsque le chanteur s'y met et particulièrement vers la fin du morceau où il part dans les aigus. Autre bon titre : The Robot With Human Hair Pt. 3 et mon petit coup de coeur, le morceau final : People You Know, entièrement screamé et le mec a la rage : We are so full of fucking shit !
Heureusement des invités de marque viennent poser leur chant et diversifier un peu l'album. Tout d'abord Nic Newsham du groupe Gatsbys American Dream qui apporte une véritable fraicheur, mais également Chino Moreno (Deftones) en personne qui vient nous faire un peu planer.
Une belle réussite que cet album, pourtant c'était loin d'être gagné, on s'inquiète toujours lorsqu'un groupe perd ses membres fondateurs mais les nouveaux ont su continuer ce qui faisait le charme de Dance Gavin Dance comme s'ils en avait toujours été les instigateurs. Chapeau bas. Si vous êtes amateur du genre "screamo mainstream mais pas trop", jetez-vous dessus.

samedi 28 juin 2008

Chronique d'album : The Used - Lies For The Liars


Pour moi LA bonne surprise que j'attendais depuis des mois. Il y a de tout sur cet album mais surtout du très bon.
Du bien bourrin avec la chanson qui ouvre l'album The Ripper, Wake The Dead, Liar Liar, des chansons plus variées comme le très bon premier single The Bird And The Worm (qu'est-ce que j'adore le refrain et les choeurs en Oh oh oh), Hospital (un de meilleurs morceaux, catchy et puissant, peut-être celui qui rappelle le plus le 1er album), Paralyzed qui rapellent d'une certaine façon le dernier album de My Chemical Romance (des passages bizarres, des doubles voix façon « monstre » ou des voix bizarres, à croire qu'ils ont écouté The Black Parade en boucle) et beaucoup de chansons calmes, le seul point faible de l'album dans le sens où ces chansons semblent premièrement être des chutes d'In Love And Death, et deuxièmement ne possèdent pas la force évidente de ballades comme Blue And Yellow (premier album). Néanmoins une chanson comme Find A Way, Smother Me ne me laisse pas indifférent, les paroles sont si jolies faut bien le dire même si musicalement c'est limité.
Alors non on ne retrouve pas le charme du premier album, le groupe semble suivre sa voie maintenant sans regarder en arrière, mais quand même, on est en présence d'un disque meilleur qu' In Love And Death, qui n'était pourtant pas si déplaisant. Le départ du batteur ne se fait pas trop sentir, ça semble peut-être moins technique mais le nouveau se débrouille plutôt bien. Rempli d'effets inspirés par le meilleur de My Chemical Romance ou McFly (en même temps sur le précédent album on retrouvait déjà des orchestrations), du bourrin à l'ancienne, de jolies mélodies accrocheuses comme toujours, des love ballades, une certaine originalité dans la composition, un album à acheter les yeux fermés en somme; et qui fait oublier le récent objet commercial du live Berth.
The Used nagent encore une fois au dessus du lot.